Dans les coulisses de WIP
Billet du futur #110 : Les coulisses, la motivation, les projets, un cadeau et bon été :-)
Bienvenue dans cette nouvelle édition du billet du futur ! (lisez jusqu’au bout j’ai un petit cadeau pour fêter l’été ensemble)
Si ce n’est pas déjà fait vous pouvez aussi 👇
Découvrir les documentaires Work in Progress 🍿
Organiser une projection avec vos équipes 📽️
Lire la BD “Mais pourquoi j’irais travailler ?” 📖
Bonne lecture,
Sam
Bon on l’a attendu un moment, il a semblé ne pas vouloir venir, mais ça y est depuis quelques jours c’est vraiment l’été. Et c’est chaque année une période propice à la prise de recul, au repos, alors je vous propose un petit billet sur les coulisses de WIP, les projets, comment je me sens et mon propre regard sur le travail. C’est aussi l’occasion de se présenter pour tous les nouveaux qui nous ont rejoint dernièrement. Et si ça ne vous intéresse pas, passez votre chemin et on se retrouve à la fin de l’été, j’ai rassemblé plein de bonnes pratiques ! On parlera de comment rendre flexible le quotidien des populations ouvrières dont le métier est lié à un lieu précis ? Et puis de compétences, de transformations, de reconnaissance, bref on a un beau programme.
Ça va, t’arrives à souffler ?
Il y a 5 ans, à cette période de l’année, je rentrais d’une learning expedition de 6 mois. Une centaine de rencontres dans une dizaine de pays du monde pour découvrir les meilleures pratiques du futur du travail : innovation managériale, organisationnelle, outils, façons d’envisager le travail… Toutes les pratiques qui permettent d’améliorer à la fois la performance et le bien-être au travail.
Et après l’été, je m’apprêtais à entamer ma dernière année d’école (GEM), sans aucune idée de ce que j’allais faire ensuite, et bien loin d’imaginer que je me prendrais de passion pour ce sujet des transformations du travail, ni que j’allais me mettre à produire des documentaires.
Il y a quelques semaines, j’ai reçu un message d’une personne que je ne connais pas : “tu as l’air d’enchaîner, ça va, tu arrives à souffler ?” et c’est des remarques qui reviennent souvent sur les événements, parce que j’arrive toujours de quelque part et je suis toujours sur le départ pour ailleurs.
Cette année, je n’ai passé qu’une semaine complète dans la même ville. Entre les tournages, les projections, et les amis, je passe une bonne partie de mon temps dans les trains. Et si j’ai vraiment l’impression d’avoir créé mon propre job, ce rythme, je ne l’ai pas choisi consciemment, il s’est imposé à moi peu à peu, à force de remplir l’agenda, de lancer des projets, d’avoir envie de faire plein de choses un peu partout.
Alors cette question “est-ce que j’arrive à souffler ?”, elle a du sens et je continue de me la poser régulièrement pour confirmer que la tournure que prennent les événements et la tête de mon agenda me plaisent toujours autant.
Le premier sujet c’est le rapport au transport et au repos, et là-dessus on n’est pas tous égaux. J’ai des amis qui ont besoin de 2j pour se remettre d’un trajet en train de 4h. Pour moi c’est devenu un non-événement. C’est un lieu comme un autre, un ordi et une connexion wifi et j’avance, parfois même mieux que si j’étais à mon bureau, les fameux tunnels de deep work.
Le deuxième sujet c’est la densité d’événements dans l’agenda. Oui c’est bien rempli, les rendez-vous et les événements s’enchaînent, mais ça je crois que c’est dans ma nature, je ne peux pas et surtout je ne veux pas lutter contre. Mon combat c’est de mettre des choses intéressantes dans mon agenda qui me donnent de l’énergie, qui me stimulent, mais pas de diminuer le nombre d'activités. D’ailleurs mes vacances ressemblent peu ou prou au reste de l’année, une visite, une semaine avec des amis qui se termine sur un festival pour une autre semaine, chaque jour des activités, entre deux une session de travail… Il y a tant à faire, tant de personnes à rencontrer, de lieux à visiter, d’expériences à vivre…
Alors soyons honnêtes, si vous en êtes arrivé là, soit vous vous reconnaissez dans ce fonctionnement parce que vous vivez aussi intensément. Soit vous vous dites que je suis fou, inconscient, que ce n’est pas tenable sur le long terme, que c’est le mode de vie qui mène inexorablement à un burn out à un moment où un autre, et je vous comprends !
Je n’ai pas trouvé mon équilibre du premier coup. Sans aller jusqu’à l’épuisement, j’ai par moment eu des petites alertes, des sentiments de perte de sens, de fatigue prolongée, des manques de clarté d’esprit, autant de signaux faibles qui indiquent un mauvais rythme, qui, s’il n’est pas corrigé, peut mener au burn out. Mais j’ai le sentiment qu’aujourd’hui et depuis une bonne année, je me sens en pleine forme, alors que je n’ai jamais eu une période aussi chargée. Et ça tient à plusieurs choses :
De vrais moments de déconnexion réguliers : ça n’a pas besoin d’être deux semaines de suite, parfois c’est deux jours, parfois c’est 3 heures, mais ce sont des moments où je ne pense à rien d’autre qu’à l’instant présent : seul ou avec du monde, sans téléphone et pleinement concentré sur l’activité.
une bonne hygiène de vie : du sport tous les jours, au moins un repas sur deux “healthy” et peu d’alcool.
pas de stress : la vie semble être un jeu, parfois il y a des problèmes plus difficiles que d’autres à résoudre, et je sais vers qui me tourner pour me débloquer, trouver du soutien et avancer. Le stress vient de l’inaction, du fait de ne pas pouvoir agir sur la source du problème. En se mettant en action, le stress disparaît.
Les coulisses de WIP
Alors à quoi ressemblent les projets quand on regarde les coulisses ?
Cette année j’ai travaillé sur 4 grands projets :
Le documentaire AI at Work: who runs the office? qu’on a tourné à l’automne, monté l’hiver et qui est sorti en avril. Chaque année, le documentaire est mon projet prioritaire, celui qui passe avant tous les autres dans l’agenda, dans l’énergie que j’y accorde. Et comme il s’agissait du quatrième, je commence à avoir compris la mécanique, à avoir mis en place des process et à gagner énormément de temps sur plein d’étapes. Donc pour être sûrs de ne pas s’ennuyer de continuer à apprendre, on complique les opérations. Cette année c’était en découpant le documentaire en 4 épisodes d’une quinzaine de minutes et en ajoutant une fiction pour guider la réflexion. C’est aussi un bon prétexte pour rencontrer des personnes brillantes avec lesquelles j’ai envie d’avoir des discussions dans un cadre privilégié, un bon prétexte pour voyager et pour apprendre.
Concrètement, sur chaque documentaire, je travaille sur l’écriture, ça veut dire que je lis énormément sur le sujet, je construis une trame, je sélectionne les speakers et je prépare les interviews. J’ai aussi la chance d’être entouré de partenaires géniaux, au-delà des enjeux de communication, des logos d’entreprises c’est un petit groupe d’une vingtaine de personnes engagées, pleines d’humanité et de bons sens que j’ai plaisir à retrouver à chaque temps fort. Je mesure la chance que j’ai d’avoir des partenaires si chouettes ! Et puis après il y a toute une logistique à gérer pour chaque tournage, les déplacements avec l’équipe, le lieu, préparer l’invité. Et là on passe au montage, c’est intense, même si je ne touche pas directement aux logiciels, je suis là pour sélectionner les parties que l’on conserve, l’ordre, créer les transitions… Vers la fin, on arrive à un moment de l’année où avec Flo, la réalisateur, on s’appelle tous les jours, plusieurs fois par jour. Et plus on se rapproche de la sortie, plus je travaille sur les événements, le séminaire avec les partenaires, les avant-premières, les projections publiques et les interventions en entreprises et en écoles. Et la partie moins visible ensuite mais essentielle, c’est la distribution grand public, les documentaires sont tous disponibles partout dans le monde sur différentes chaînes et plateformes, et pour ça je travaille avec un distributeur au UK.
Ce que j’aime avec ce projet, c’est la variété des rôles que j’ai à jouer tout au long de l’année, la saisonnalité des tâches que j’effectue qui me permet de voir le film se construire, d’un google doc vierge jusqu’à un film complet de 60’, il y a 1000 étapes et je crois qu’elles m’éclatent toutes autant !
La BD “Mais pourquoi j’irais travailler ?” : ça c’était un plus petit projet cette année, je n’ai travaillé sur la sortie qu’en novembre-décembre, en réalité tout le travail d’écriture avait été fait il y a des mois. Je suis super fier de ce format, mais je regrette de ne pas avoir consacré suffisamment d’énergie à sa promotion lors de la sortie, j’en ai parlé un peu pendant deux semaines et je suis passé à autre chose. Pourtant, à chaque fois que je croise des lecteurs, vos retours me replongent avec joie dans les aventures de notre héroïne, à la découverte des propres leviers de motivation.
Si vous n’avez pas encore lu les BD, vous pouvez vous faire une idée de son contenu en lisant sa critique dans Le Monde, et l’acheter à la Fnac, sur Amazon, ou la demander votre librairie de quartier (aux éditions Eyrolles.) C’est un excellent accessoire de plage, je dis ça, je dis rien.
L’expo photo Working Class : Je crois que c’était mon coup de cœur de l’année, une expo itinérante d’une trentaine de photos prises par mon ami Guillaume Mougin (qui est aussi le 2e réalisateur des documentaires) pour mettre en avant des métiers essentiels. Elle est itinérante dans une petite dizaine de villes en France.
Alors si on se dit toute la vérité rien que la vérité, ce projet est un gouffre financier et le plus galère de tous les projets, déjà parce qu’il y a une sacrée logistique à gérer pour la faire passer dans plein de lieu, trouver les bonnes personnes sur place qui acceptent de l’accueillir, l’installer, la désinstaller (un énorme big up à tous les lieux qui l’accueillent et qui vont l’accueillir). Et puis parce que c’est un produit physique, et ça se casse ! En moyenne, à chaque transport, on nous casse 4 œuvres, tirages et cadres quand ils ne nous perdent pas des cartons entiers sans rembourser le moindre centime. Le temps passé à gérer des petites emmerdes est dingue, je crois que j’ai rencontré le pire service client de l’histoire dans ce projet, UPS. Si jamais vous avez le choix sur un transporteur un jour, je vous déconseille vivement de leur faire confiance.
Et malgré tout, à chaque fois que je passe devant une photo, je me dis que ça valait le coup ! Parce qu’elles transmettent des émotions, elles transportent dans un autre pays, dans le quotidien d’une personne, elles mettent en lumière les personnages du quotidien que l’on croise mais qu’on ne regarde pas et qui pourtant sont essentiels à nos vies. Et parce que c’est le travail d’un talentueux photographe qui est enfin dévoilé au grand jour et je suis si content d’avoir facilité sa mise en lumière !
Si vous avez aimé les œuvres, vous pouvez désormais les acheter sur sa boutique d’ailleurs. Et si vous ne l’avez pas vu, elle est visible à Lorient (La Colloc) tout l’été et sera de nouveau à Paris à partir de la rentrée.
La WIP Expedition Night : Ah ça aussi j’adore ! Quel plaisir c’était de rassembler 600 curieux du futur du travail pour une grande soirée autour de sujets pas funs mais dans des formats qui m’éclatent ! Quiz, IA ou Humain, et blind test rap au rendez-vous pour parler d’engagement, l'intergénérationnel, d’IA, de transparence, de salaires, de management… de tous ces sujets qui font le quotidien des RH. On s’est éclaté à préparer cette soirée, à la vivre. Je suis une quiche pour récolter les avis mais j’ai jamais reçu autant de retours positifs que sur cet event, que ce soit les partenaires, les speakers ou les participants. Et ça renforce ma conviction qu’il y a énormément de place pour les formats qui cassent les codes des events pros habituels. On va reprendre tout ce qui a marché et améliorer ça pour la prochaine édition dans les mois à venir ! D’ici-là vous pouvez revivre cette soirée avec l’aftermovie ou les photos.
Bon et à côté de ces projets, j’interviens sur une cinquantaine d’événements par an, souvent des projections des documentaires accompagnées de conférences-débats.
C’est des moments que j’adore, qui me donnent beaucoup d’énergie, mais ils sont chronophages, si le rythme des projets ne me fatigue pas, il m’empêche de penser à de nouvelles idées autant que je le souhaiterais. Alors comme chaque année, en juillet - août, je coupe toutes les communications, aucun call, un mix de vacances et de semaines de télétravail pour principalement écrire le prochain documentaire, explorer de nouvelles idées, et c’est un jeu dangereux parce qu’après j’ai envie de tout faire et il faut trier et prioriser !
Et la suite ?
Alors à quoi s’attendre cette année ?
Bon déjà, plein de projections dans l’agenda, on va se retrouver aux quatre coins de la France !
Nous tournons un nouveau documentaire, sur un sujet beaucoup moins tendance mais pourtant tellement actuel, je vous dévoile tout ça début septembre. Ça fait quelques semaines que j’apprends énormément en creusant ce nouveau sujet, ce nouveau film est bien parti pour être celui qui aura le plus d’impact sur le travail.
Une nouvelle WIP Night : ça je vous l’ai dit, et j’aime tellement ce format que vous pouvez être sûrs de le retrouver cet hiver.
Chut c’est encore secret : un nouveau format, je crois que ça n’a encore jamais été fait dans l’univers des RH et comme c’est nouveau, c’est le projet qui m’excite le plus ! Je ne sais pas exactement à quelle période il va se tenir, mais ça arrive dans l’année pour sûr ! La promesse : on va beaucoup rire, et toujours apprendre.
Et puis ça fait un moment que je travaille sur des formations mais je n’ai pas encore craqué le format qui me plait. Le problème des formations que je regarde c’est qu’elles sont pleines de bullshit d’infopreneurs qui veulent juste faire des sous, et qu’elles ne sont pas suivies jusqu’au bout par les apprenants. J’ai envie de proposer des masterclass qui soient très concrètes, courtes et actionnables. On n’a pas besoin de modules de 12h pour comprendre comment faire une bonne réunion, pour intégrer l’IA dans son travail ou pour mener un entretien d’embauche…
Alors avant de trouver le bon format pour partager les exemples clés et les méthodes / templates, je poursuis mes explorations et je rassemble le contenu.
Si vous avez des exemples de formats d’apprentissages qui vous ont particulièrement plu, je suis super curieux de les découvrir, écrivez-moi.
Bref, ça va être une bonne année, et j’ai hâte de partager de nouvelles réflexions ensemble !
News 🔥
Cet été j’alterne des semaines de télétravail avec des semaines de vacances. Pas mal de randos, et beaucoup de sable et d’océan, du sport et des repas bien gourmands. Ça se passe du côté du Portugal, de l’Espagne et en France, je suis complètement dépaysé, je me lève sans savoir quel jour de la semaine on est et ça c’est bon.
Sur une note plus professionnelle :
Je vous propose de vous retrouver pour une série de projections publiques et gratuites de AI at Work: who runs the office? Je passerai en septembre à Tours, Bordeaux, Marseille, Montpellier, Paris et le Havre, je vous partage les dates & liens d’inscription fin août.
Vous êtes nombreux, après avoir vu le documentaire à me demander où vous pouvez vous former à l’IA, par quel bout prendre le sujet, comment agir concrètement. Et je crois que j’ai une solution qui devrait vous plaire, un MOOC sur l’IA appliquée aux métiers des RH. Le cours démarre début octobre, c’est organisé par Unow, c’est totalement gratuit, je vous recommande vivement de vous y inscrire.
Pour la première fois, tous les documentaires sont à -50% jusqu’à la fin de l’été.
Si vous ne les avez pas encore vus, le mois d’août est un bon moment pour prendre du recul sur son travail, initier des réflexions sur ses propres leviers de motivation, son rapport au temps, s’intéresser à l’impact de l’IA sur le travail.
Ils passent à 3,5€ la location et 7€ l’achat, il suffit de rentrer le code SUMMERWIP sur Vimeo ou de suivre les liens suivants.
Regarder AI at Work: who runs the office?
Regarder Time to Work
Regarder Why do we even work?
Bon visionnage :-)
Je vous souhaite un été plein de rires, d’aventures et de découvertes, et rendez-vous le 26 août pour la prochaine saison 👋
Tes cadeaux pour te remercier de partager le Billet du futur
Pour rappel, si tu recommandes le Billet du futur à d’autres personnes, je t’offre des cadeaux !
1 recommandation : Je t’envoie un épisode de podcast privé de 15’ dans lequel je te partage quelques convictions sur le travail.
10 recommandations : Je t’invite à l’avant-première de mon prochain documentaire
25 recommandations : On s’appelle 30’ pour parler de ce que tu veux !
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