Chaque grève et épisode neigeux en France permettent de mettre en lumière les bienfaits du travail en remote. Heureusement, il n’est pas nécessaire d’attendre que le pays soit bloqué pour télétravailler. Cette semaine, je me suis intéressé à la façon dont le travail à distance se diffuse.
Bonne lecture et belles fêtes de fin d’année.
Samuel
Le parrain du futur
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Comment le travail en remote se diffuse-t-il ?
En février dernier, j’avais un rendez-vous au siège d’Upwork à Mountain View en Californie. À l’accueil de la plus large plateforme de freelances au monde : personne, un bureau et un écran duquel Angela m’accueille depuis son bureau personnel à l’autre bout des États-Unis. Confortablement installée dans son salon à des milliers de kilomètres, elle m’indique une tablette depuis laquelle je peux notifier à mon hôte mon arrivée et un coin pour patienter.
Je me souviens m’être dit “Bon, ici on ne va pas simplement parler de remote, de tendances et de potentiels bienfaits, ici on va le vivre”.
Une histoire de transport 🚗
En 2018 l’entreprise qui gère le métro new-yorkais s’est rendue compte que les heures de pointe n’étaient plus le matin et le soir comme c’était le cas depuis plusieurs dizaines d’années, mais que les utilisateurs étaient mieux répartis dans la journée avec des pics d’activité plus centrés en milieu de journée. Ils ont alors mené des études qualitatives pour comprendre ces changements et la première réponse recueillie auprès des utilisateurs a été qu’ils avaient des accords avec leurs employeurs et que désormais ils n’étaient plus obligés d’être au bureau à 9 h, qu’ils pouvaient s’y rendre quand ils le souhaitaient ou travailler ailleurs. Les travailleurs s’arrangeaient alors pour éviter de prendre le métro tôt le matin ou aux horaires de sortie des bureaux pour passer moins de temps dans les transports. 🚇
Ce constat dans le métro new-yorkais reflète une mutation profonde du travail puisque l’unité historique de lieu est complètement dépassée pour de nombreux métiers.
Le temps passé quotidiennement dans les transports : voiture, train, métro est de moins en moins accepté et de plus en plus considéré comme une perte de temps pour ceux dont le travail ne requiert pas leur présence dans les bureaux de l’entreprise.
Le trafic dans la baie de San Francisco est tel que pour rejoindre les entreprises de la Silicon Valley, certains travailleurs doivent faire entre 3 et 4 heures de trajet par jour, une situation qui est difficilement viable sur le long terme au regard de la qualité de vie et du temps de productivité perdu. Il n’est pas étonnant de voir que ce sont ces entreprises qui ont décidé en premier lieu de franchir le cap et laisser leurs employés travailler d’ailleurs. Elles ont commencé par autoriser le vendredi puis le jeudi et enfin la semaine entière afin d’éviter de faire perdre du temps à leurs employés et améliorer leurs conditions de travail.
Sans aller jusqu’à ces extrêmes, le temps moyen passé quotidiennement dans les transports par un américain en 2018 est de 54 minutes ce qui représente 9 jours complets sur une année. ⌚
Beaucoup de temps de perdu, de fatigue, de stress inutile et de pollution pour un déplacement qui pourrait être évité : le temps passé dans les transports est certainement le premier levier qui incite à favoriser le travail en remote.
Une pression croissante
Le plus souvent, lorsqu’une entreprise n’a pas fait du travail en remote une de ses valeurs fondatrices, elle se met à s’y intéresser quand la pression devient trop importante.
Dans un contexte de guerre des talents, les entreprises se font concurrence pour attirer les meilleurs dans leur équipe. En valorisant le travail en remote, elles n’ont alors pas seulement accès aux profils dans un rayon de 50 kilomètres autour des bureaux, mais à des candidats qui peuvent se trouver n’importe où dans le pays et même à l’autre bout du monde.
En se donnant la possibilité de recruter des travailleurs sans limites géographiques, les entreprises vont naturellement accroître la qualité du recrutement, car elles ont accès à un vivier de talents bien plus large.
“You don’t hire the best of the best. You hire people you can pay, the best are going to Google. You only get the best of the rest.”
Ce sont les mots de Stephane Kasriel, CEO de Upwork lorsqu’il explique pourquoi il recrute des talents du monde entier et pas seulement autour du siège social en Californie.
De la même façon, la pression monte sur les entreprises qui souhaitent conserver des talents qui travaillent déjà en leur sein mais souhaitent une meilleure mobilité géographique.
A un moment donné la question est très simple : Préférez-vous vous séparez d’un collaborateur qui veut aller vivre et travailler à Marseille si votre siège se trouve à Paris ? Ou bien préférez-vous l’autoriser à travailler à distance si son travail le permet ?
A travers la rétention de talents et la pression mise sur les services de recrutement, le travail en remote fait peu à peu son chemin en entreprise.
Pour renforcer les tendances, l’augmentation significative du prix du mètre carré en agglomération pousse de plus en plus de talents à fuir les villes et s’installer dans des zones périphériques. Loin des centres, ils préfèrent dès qu’ils le peuvent, travailler hors du bureau traditionnel.
Ainsi l’augmentation des prix de l’immobilier aide le travail en remote à se diffuser plus rapidement.
En bref
Nous pouvons dégager deux cas de figure qui permettent la démocratisation du travail en remote :
D’un côté se trouvent les entreprises qui ont compris tout l’intérêt qu’elles ont à favoriser le travail à distance et s’adaptent soit dès le départ soit petit à petit à cette transformation. 🎉
De l’autre côté les entreprises qui ne souhaitent pas autoriser le travail en remote mais pour lesquelles la pression devient de plus en plus forte et qui n’auront d’autres choix que de s’adapter pour conserver leur attractivité.
Aiguisez votre regard sur le sujet 👀
Le métro New Yorkais, reflet de la démocratisation du travail en remote.
Les avantages du remote, l’article de Going Freelance
Le temps de commute moyen aux US est de 27mn pour un trajet aller.
Le Twitter de Rodolphe Dutel qui plaide avec beaucoup d’humour pour la démocratisation du travail en remote.
4500 startups qui recrutent en 100% remote.
Le média Nomade Path qui fait du super boulot pour informer et démocratiser le travail en remote.
L’étude : State of the remote work par Buffer.
Si le commute ressemblait à ça, je veux bien y passer une heure par jour.
Et voilà! C’est tout pour aujourd’hui. Et maintenant je compte sur vous, le futur du travail ça ne se construit pas tout seul ! 🤷♂️
Dites moi ce que vous en avez pensé et écrivez-moi si vous connaissez des initiatives géniales, qui mériteraient d’être mises en avant. Dans le prochain billet nous ferons nos voeux. 🌠
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