Discussion à propos de ce post

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Avatar de Cyril
Feb 3Modifié

Merci, c'est très instructif.

Les situations sont effectivement très différentes pour les personnes après 60-65 ans selon que leur métier a été pénible, basé sur un savoir-faire toujours actifs, des capacités difficilement réplicables par des personnes avec peu d'expérience.

On s'aperçoit déjà que l'IA et les solutions logiciel facilitent le maintient et l'augmentation de compétences (et la réduction de pénibilité) pour les "knowledge Worker" ce qui induira un effet bénéfique pour les "séniors" actuels et à venir en comparaison de la génération d'avant.

Pour les Knowledge Workers, plus la technologie nous augmentera, plus des qualités dificilement réplicables sans expérience (négociation, management de projets complexe, critical thinking) nous permettront de travailler longtemps, et de nous réinventer au fil du temps.

L'emploi sur le long-terme n'est paradoxalement pas qu'une affaire d'âge mais aussi de santé mentale, de risque de précarité pour les peronnes à carrrières fragmentées, de revenu disponible vs. du coût de la vie,...

Les entreprises tentées de licencier les salariés après l'âge 40 ans ne vendront pas à une population qui n'a pas de quoi se loger ou consommer.

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Avatar de Malivoyage 🖌️A Dos De Pinceaux

Cet article est passionnant !

Je fais partie de la génération qui statistiquement devrait arriver à l’âge de la retraite (l’étude date d’avant l’allongement de la durée du travail), avec un sur deux travailleurs qui aura connu un épisode de cancer pendant sa carrière professionnelle, avant son départ en retraite.

J’ai vécu un cancer, et j’ai la chance d’avoir bénéficier d’un coaching de préparation au retour au travail.

J’ai discuté avec les DRH, une assistante sociale, des bénéfices de ce genre de parcours. Il était question de mettre en place des protocoles pour accompagner les travailleurs qui reviennent d’un long congé, (maladie, dépression, mais aussi aidants ou maternité/parental).

Je n’aurais pas repris mon travail de la même manière sans cela : j’aurais repris six mois plutôt, et sans doute six mois trop tôt avec, comme souvent un nouvel arrêt et un sentiment d’échec très profond pour tout le monde.

Aujourd’hui je n’ai plus la même énergie, je n’ai plus non plus le même alignement avec mon travail, mais j’arrive à un âge où il est difficile de changer de travail parce qu’en France on considère que l’agisme est parfaitement normal.

Je pense pourtant qu’il s’agit d’un défi majeur : comment garder les salariés 2 + de 5 ans pendant encore, au moins 27 ans, au travail, en bonne santé, motivés et compétents.

Je le vois dans mon travail : il y a encore 10 ans, mes collègues qui partaient à la retraite avaient souvent du mal et auraient été en capacité de faire 2 ans de plus avec motivation et énergie

Aujourd’hui, ceux qui partent à la retraite son nerveusement épuisés, a bout , et ne prolongeraient pour rien au monde. Nos conditions de travail ont évolué dans un très mauvais sens. Nous ne sommes pas du tout accompagnés dans l’évolution du monde du travail. Donc, nous en souffrons, et nous subissons au lieu d’y participer, activement et positivement.

Il y a un énorme travail à faire en France pour rendre le travail faisable après 50 ans .

Et la jeune génération qui n’a pas appris la frustration, la patience et le goût de l’effort ne va pas nous payer nos cotisations ! Je ne la dénigre pas quand elle dénonce les conditions de travail que leurs aînés ont acceptées, à tort ; mais je ne suis pas sûre, qu’elle soit apte à faire face aux défis d’aujourd’hui, et encore moins de demain.

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