L’argent : entre travail et loisir
Billet du futur #53 : Travailler, la grande affaire de l’humanité, le titre de la BD, le vlog, les affiches...
Bonjour à toutes et à tous,
Aujourd’hui j’avais envie de me plonger dans le rapport entre l’argent et la quête de sens, qui sont, vous vous en doutez, très liés.
Bonne lecture,
Sam
PS : Les posters Work in Progress se tiennent prêts à partir aux 4 coins de la France, merci pour vos commandes, j’ai hâte de les voir dans vos bureaux 🙏 Le drop se termine ce vendredi, pour recevoir la vôtre, c’est juste ici !
BD ✍️
Nous commençons cette édition par la rubrique BD car j’ai besoin de votre aide pour choisir le titre de celle-ci ! C’est une étape décisive pour laquelle je m’en remets à vous !
Voici les deux propositions retenues aujourd’hui, donnez votre avis juste ici !
Work in Progress : Vous n’êtes pas obligé de travailler comme vos parents !
Work in Progress : Vous pouvez aimer votre job !
Et pendant que nous nous penchons sur le titre, Sophie est sur l’illustration de la couverture et des derniers chapitres, je vous en reparle dans la prochaine édition. Sophie a partagé sur son compte Instagram le processus de création de la BD, des dialogues, à la couleur en passant par le storyboard et le dessin, c’est dans sa story à la une !
La BD Work in Progress est soutenue par le Groupe Randstad France. Rendez-vous en 2022 pour sa sortie !
Du travail au loisir
En ce moment, je suis en plein dans la lecture de “Travailler, la grande affaire de l’humanité” de James Suzman. L’auteur explore les raisons pour lesquelles nous travaillons et se demande surtout pourquoi nous travaillons autant. Une des phases dans les premiers chapitres a attiré mon attention :
“La seule chose qui différencie le travail du loisir, c'est le contexte, et le fait d'être payé pour faire quelque chose ou au contraire de payer pour le faire.”
La phrase prend tout son sens lorsque je pars faire du ski de rando avec un guide. On se retrouve à descendre sur les mêmes pentes, skier la même neige, vivre la même journée à l’exception près que lorsque nous arrivons dans la vallée, je vide mon portefeuille et lui remplit le sien. Et là je me dis “whaa c’est quand même un beau métier !”.
La réflexion fonctionne assez bien avec tous les métiers du tourisme, du sport, de l’art, et globalement des activités qui sont généralement considérées comme du loisir.
Dans son livre, Suzman donne aussi l’exemple du graphisme et du lobbying :
“Pour un graphiste, dessiner est un travail mais pour des millions de dessinateurs amateurs, c’est un plaisir et une détente. Et là où cultiver des relations avec des gens constitue le travail du lobbyiste, se faire des amis nous est une joie.”
D’ailleurs Ewen, le graphiste qui a travaillé sur les affiches de Work in Progress m’a écrit quand il était au beau milieu de la création de la première :
Ces métiers ne sont certainement pas les plus répandus et on peut s’interroger sur la théorie concernant des fonctions pénibles, répétitives, mais il y a une question qui se pose à chacun d’entre-nous :
Qu’est-ce que vous feriez de vos journées si vous aviez un compte en banque illimité ?
Est-ce que vous travailleriez pour la même entreprise ? Au même poste ? Dans les mêmes conditions ? Est-ce que vous travailleriez seulement ?
Difficile d’y répondre lorsqu’on n'a pas encore reçu les milliards sur le compte en banque, mais la question mérite d’être posée, ne serait-ce que pour identifier les éléments de son travail que l’on aimerait modifier, et se demander si, même sans ce compte en banque illimité on ne pourrait pas les modifier tout de même.
De mon côté, j’ai l’impression que si remportais le loto, je ne changerais pas tellement la façon dont je travaille, notamment parce que beaucoup de moments qui composent mon travail sont en réalité difficile à distinguer de moments de loisirs : l’écriture, les discussions, les voyages, les rencontres, l’apprentissage, les tournages, les conférences, tout ceci généralement avec des amis, ce sont des moments que j’ai autant envie de vivre en semaine que le week-end !
Bien sûr certains pans de mon travail ne sont en aucun cas des loisirs, mais ils restent minoritaires : relecture, logistique, administratif, compta, certaines réunions dont j’ai du mal à me débarrasser… Mais en fin de compte en cumulé, cela ne représente que 5 à 10% de mon travail, la majorité de mon temps est consacré à des moments que je suis content de vivre et pour lesquels je n’ai pas l’impression de travailler.
Décorréler ses revenus de son activité
Si la plupart du temps je n’ai pas l’impression de travailler, c’est aussi parce que mes revenus sont plus ou moins décorrélés de mon activité.
Une petite partie de mon temps est consacré à des activités qui me rapportent beaucoup d’argent et financent le reste de mes activités qui ne me rapportent peu ou pas d’argent.
Plus concrètement, les conférences que je donne me permettent de financer l’écriture de cette newsletter, le développement de Work in Progress, de la série Indés ou encore l’écriture de la BD qui sont des projets qui ne se suffisent pas à eux-mêmes et que je ne pourrais pas faire si je n’avais pas des ressources financières venant d’ailleurs, me permettant d’y consacrer du temps.
Le fait de pouvoir gagner suffisamment d’argent pour vivre et financer d’autres projets en n’y consacrant que peu de temps, permet ensuite de choisir les projets sur lesquels je m’engage seulement en fonction du plaisir que j’aurais à les faire, l’environnement dans lesquels je vais être plongé, les personnes que je vais côtoyer...
Tout le monde n’a malheureusement pas la possibilité de structurer son activité de cette façon, certains métiers, secteurs et compétences s’y prêtent mieux que d’autres.
Un revenu universel garantissant la possibilité à chacun de financer sa vie, pas ses projets, mais au moins sa vie, permettrait à tous de se retrouver dans cette même situation !
Le revenu de base permet à chacun d’allouer son temps dans des activités qui ne sont alors plus choisies par défaut mais après réflexion. Il y a deux ans, j’avais rencontré Gaspard Koenig pour l’interroger justement sur ce sujet des effets d’un tel revenu sur notre travail. Il exprimait encore sa vision dans cet article le mois dernier.
Du côté des indés
Du côté des indépendants pour qui le travail semble librement choisi, la question du revenu de base se pose tout autant. Il y a quelques jours, nous avons sortis avec Alexis, SThree et Shine, le 2e épisode de la série Indés où nous parlions d’argent avec 6 indépendants de secteurs, âges et métiers bien différents.
Le témoignage, touchant, de Mathilde, est représentatif de la situation de bien des freelances qui auraient besoin de ce coup de pouce !
News 🔥
Après quelques jours à la maison, je suis de nouveau sur les routes ! Plus de détails sur les tournages juste en dessous !
Nous avons publié le premier Vlog avec la team KÖM, découvrez avec nous les coulisses des tournages à Chamonix, Porto, Paris et dans le Lubéron !
La news de la semaine c’est le drop des affiches encore en cours jusqu’à vendredi, le petit projet plaisir de la fin d’année.
Les épisodes de la série Indés défilent, nous en sommes déjà au 5e de publié, il nous reste 3 épisodes et les coulisses qui continueront d’arriver au rythme d’un par semaine sur la chaîne de Tribu Indés. Vous avez un épisode préféré ?
Je participe au webinar organisé par l’EMLyon sur l’avenir du travail, c’est ce mercredi à 18h, vous pouvez vous inscrire gratuitement sur ce lien.
Entre deux tournages, je prépare quelques conférences et projections. C’est drôle de voir la saisonnalité de ces événements, parfois il n’y en a aucun pendant quelques semaines, et tout d’un coup, j’ai l’impression que tout le monde se coordonne pour organiser ces événements au même moment !
Documentaire 🎥
Au moment où cette newsletter arrive dans votre boite mail, je suis du côté de Munich en plein tournage avec Laetitia Vitaud ! Je ne pouvais pas imaginer un second volume sans Laetitia pour démarrer les réflexions à l’écran, elle m’a déjà donné de précieux conseils pour structurer ce deuxième documentaire.
Lorsque vous recevrez la prochaine édition, les tournages devraient d’ailleurs être terminés.
Pour un tournage dans le Vermont (vous devinez de quelle entreprise il s’agit ?) je m’envole ce jeudi pour Montréal le temps de profiter quelques jours de la ville avant de filmer. Si vous avez des personnes à me recommander sur place avec lesquelles discuter de Future of Work, écrivez-moi. 🤗
Et parce que les interviews s’enchaînent si vite et pour le moment, sans accroc, il est déjà temps de passer au montage. Tout démarre par le dérush à partir d’un bout à bout, je visionne plusieurs fois l’ensemble de l’interview pour en extraire les séquences que l’on va potentiellement utiliser dans le documentaire. Concrètement, on passe d’une vidéo d’une heure à environ 15-25 minutes. Je vous reparlerai plus en détail de tout le processus de montage mis en place avec Flo dans la prochaine édition.
Ce qui est sûr c’est qu’on va tous plus vite que pour réaliser le premier documentaire où nous prenions nos marques, je sens déjà les effets de l’apprentissage !
C’est d’ailleurs le bon moment pour commencer à travailler sur sa diffusion qui se fera comme pour le premier tome auprès de plusieurs acteurs :
Les plateformes SVOD pour toucher le grand public.
Les entreprises, à commencer par les partenaires de WiP puis différentes projections privées.
Les écoles !
Un dernier mot : j’ai l’immense plaisir de travailler avec des partenaires avec lesquels pour certains, après des années, je ne partage pas seulement des collaborations pros mais de l’amitié. Si je m’éclate dans mes projets, c’est avant-tout parce qu’ils sont suivis par des personnes géniales qui partagent la même vision du futur du travail que moi. Avec lesquelles j’ai des discussions passionnantes et très honnêtement, Work in Progress n’aurait pas été le même documentaire sans ces échanges qui nourrissent ma réflexion.
Amis et partenaires qui lisez ces lignes, j’ai hâte de vous retrouver très bientôt !
Work in Progress 2 est un documentaire soutenu par SThree, Le MAIF Start up Club, Le Groupe BPCE, UKG et Freelance.com !
Parrain du futur 🤝
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Bonne journée ! 🌞