L’entreprise idéale
Billet du futur #59 : Sortie du documentaire imminente, gagnez vos places pour l'avant-première & voici l’affiche !
Bonjour à toutes et à tous,
L’affiche de Work in Progress: Why do we even work? vient d’être publiée ! Le documentaire sort le mois prochain ! Il sera présenté à la presse en avant-première dans quelques jours, d’ailleurs, qui veut venir le voir sur grand écran ? On tire au sort 2 gagnants qui repartent avec 2 places chacun pour assister à la projection ! 😍
Pour participer c’est par ici !
Et dans le billet du jour, je me suis demandé à quoi ressemblait l’entreprise idéale !
Bonne lecture,
Sam
L’entreprise idéale
Qu’est ce que l’entreprise idéale ? Vous allez me dire que c’est subjectif, que ça dépend de chacun, de ce qu’on recherche, et vous aurez raison. Mais à force d’explorer les bonnes pratiques des entreprises, j’ai fini par rassembler certains traits communs, qui, agrégés, permettent de se rapprocher de cet “idéal”.
En fonction de nos sensibilités, nous réagissons plus ou moins bien aux différents leviers de motivation, aux différents drivers, mais dans l’ensemble, voici ce qui fait que nous nous levons le matin pour aller travailler.
“Why do we even work? C’est le titre retenu pour ce deuxième volume de Work in Progress et c’est aussi les tous premiers mots que vous entendrez dans le documentaire. La réponse vient directement après, elle tient en une seule phrase, prononcée par Laetitia Vitaud :
“We work to eat and to live.”
Alors on aurait pu s’arrêter là, franchement tout est dit, on travaille pour manger et pour vivre. Point. Mais dans “vivre” il y a tant de choses à raconter qu’on a poussé la réflexion et on s’est demandé ce que c’était de vivre en entreprise. Qu’est-ce qui fait qu’on se lève tous les matins pour aller travailler ? Et pourquoi on rejoint une boîte plutôt qu’une autre ? Pourquoi on y reste, ou on en change ? Quels sont les leviers de motivation ?
Après des mois de discussions avec un tas d’entreprises, et d’interviews que vous allez bientôt découvrir, j’ai le plaisir mais aussi la surprise de vous dire qu’en réalité la réponse est assez simple. Créer un excellent environnement de travail n’a rien de bien compliqué.
On se met en cuisine ? Voilà la recette !
Nous travaillons pour l’argent. Nous travaillons pour payer le loyer, nous travaillons parce que notre survie en dépend. Dans nos sociétés, nous avons besoin de compter sur les autres pour subvenir à l’ensemble de nos besoins chaque jour, et compter sur les autres a un prix, donc il nous faut un salaire.
On a tendance à éviter le sujet du salaire lorsque l’on parle de sens au travail, sous-entendu : “si tu as d’autres leviers de motivation, tu n'as pas besoin d’argent”. En réalité c’est un pré-requis avant de parler de quoi que ce soit d’autre, le salaire reste essentiel comme levier d’attractivité pour les entreprises et comme moteur pour les salariés. L’ensemble des avantages obtenus dans son travail, le salaire et ce qu’il permet (accès aux prêts, au logement…), les primes, les cadeaux, tous ces éléments sont toujours aussi importants qu’avant et sont la première brique d’un bon environnement de travail.
Bien payer ses membres.
Oui, mais un tas d’entreprises payent les salaires à la fin du mois, alors pourquoi je rejoins une boite plutôt qu’une autre ?
C’est simple, posons des questions simples : Comment, Quoi et Pourquoi ?
Comment ?
Je rejoins une entreprise et j’y reste, d’abord parce que je m’y sens bien ! Parce que tous les matins, je rejoins des collègues que je suis content de voir, avec qui je peux être moi même, avec qui je vais avoir des discussions passionnantes, avec qui je vais rire, avec qui je vais nouer puis entretenir des relations amicales, personnelles. On rejoint avant tout un état d’esprit, une ambiance, un environnement dans lequel on se sent à son aise.
Il n’y a pas de recette miracle pour créer un collectif au sein d’une entreprise, il suffit simplement d’avoir des rapports francs, honnêtes, des occasions pour passer des moments ensemble et le collectif se créera au fur et à mesure, naturellement.
Et puis l’environnement de travail c’est aussi le lieu dans lequel on se rend, auquel on s’attache, dans lequel on se sent bien, un bureau, un site de production, un espace tiers ou tout simplement chez soi. Et pour un nombre croissant d’entre-nous, il n’y a pas un lieu de travail mais des lieux de travail. La phrase “je vais au travail” n’a pas de sens, on peut aller au travail en passant de la chambre au salon, ou en traversant la rue pour s’attabler à un café.
L’environnement de travail c’est aussi toute la flexibilité qui est organisée par l’entreprise et qui permet à chacun de s’épanouir en fonction du rythme qu’il ou elle donne à sa vie. C’est la possibilité de choisir son lieu et son temps de travail, d’adapter sa vie professionnelle à sa vie personnelle et non l’inverse, d’avoir le moins de contrainte possible et de jouir pleinement de la relation de confiance créée entre une entreprise et ses membres.
Et si le télétravail n’est pas réalisable dans tous les métiers, les relations de confiance qui sont censées aller avec ne sont pas réservées aux cols blancs.
Bon, le Comment c’était un peu le niveau 1, les éléments évidents que l’on attend de son travail. Mais déjà à ce moment-là on a perdu pas mal d’entreprises qui se reconnaissent volontiers dans une telle vision mais qui dans son application ne parviennent pas à suffisamment donner leur confiance et insuffler cet état d’esprit spontané pour aboutir à un tel résultat.
C’est bien beau d’avoir des copains et un beau bureau au travail, mais qu’est-ce qu’on y fait pendant 7-8 heures par jour ? Question suivante, Quoi ?
Quoi ?
Ben oui, ça paraît évident mais je rejoins une entreprise pour ce que je vais y faire pendant plusieurs heures chaque jour, toute l’année, il faut bien que ça me plaise !
Il y a certains métiers pour lesquels les tâches à exécuter sont sympas de façon plus évidente que pour d’autres : les artistes, sportifs, chefs pratiquent des activités que certains pratiquent sur leur temps libre sous forme de loisir. Ce week-end, j’ai descendu la vallée blanche dans des conditions incroyables, le guide qui nous accompagnait me confiait (et je veux bien le croire) qu’il n’avait pas trop de mal à se lever le matin pour aller “bosser”.
En réalité l’ensemble de la journée n’est pas une succession de tâches qu’ils aiment faire, il y a souvent une grande préparation, des tâches répétitives également… Et pour reprendre l’exemple de mon guide, même si à la fin, au moment où je vide mes poches et lui remplit les siennes, on a l’impression d’avoir passé la même journée, ce n’est pas tout à fait exact. Le guide est responsable de la sécurité du groupe à chaque instant dans un environnement imprévisible, et toutes les sorties ne sont pas aussi sympas.
Pour la majorité d'entre nous qui lisons ces lignes, les tâches de nos journées se résument certainement à taper sur le clavier de notre ordinateur, parler à travers un écran ou un téléphone… a priori rien d’enthousiasmant. Mais si d’apparence nous pianotons tous de la même façon frénétiquement sur nos ordinateurs, le contexte dans lequel nous le faisons diffère totalement. Chaque contexte est différent et nous pouvons être très enthousiastes comme déprimés à l’idée d’envoyer un email en fonction de son sujet, son destinataire…
La tâche en elle-même n’est pas ce qu’il y a de plus important, c’est plutôt la façon de l’exécuter qui compte. Est-ce que je suis autonome, est-ce que je peux personnaliser ce que je fais, est-ce que je peux être créatif ? Est ce que je peux mesurer l’impact de mon action sur mon environnement et sur le reste du processus ?
Et c’est là-dessus que les entreprises peuvent jouer pour proposer un bon environnement de travail, peu importe les tâches à exécuter dans la mission qui est confiée aux individus, il est important que celles-ci permettent à chacun d’apporter sa touche d’individualité, puisse les exécuter en toute autonomie… Pour le même métier, c’est le cadre dans lequel les individus réalisent leurs tâches qui peut complètement varier d’une entreprise à une autre. On touche là aux relations de subordination, de collaboration, aux différentes formes de management au sein d’une boîte.
Ça y est, on a intégré la notion d’environnement de travail et de tâche, on est déjà pas mal, mais il manque encore une dimension, le sentiment d’utilité ! On le touche du doigt dans son activité en étant capable de mesurer l’impact de son travail sur son environnement, mais est-ce que cet impact apporte réellement quelque chose ? Allez hop, on file à la troisième question, Pourquoi ?
Pourquoi ?
Pourquoi je fais ci plutôt que ça ? C’est la grande question de la quête de sens qui anime tellement de monde autour de moi et le grand sujet de discussion en entreprise pour tenter d’apporter des réponses à ses membres. Alors on se met autour d’une table, on repense à ses valeurs, à sa vision de long terme, on essaye de trouver un sens à tout ça, à créer de belles formules… bien sûr, ça n’est pas comme ça que ça fonctionne. Plus on en parle, moins c’est évident ! La notion de mission est intrinsèquement spontanée ou elle n’est pas !
Sur ce sujet du Pourquoi, nous pouvons distinguer deux types de missions :
D’une part, il y a les entreprises qui proposent des produits et services dont l’utilité pour la société dans laquelle nous vivons est évidente, il n’y a pas besoin de l’expliciter. Prenons par exemple OpenClassrooms qui crée des formations en ligne : Make Education Accessible, pas besoin de faire un dessin, la formule est directement comprise.
Un médecin, un aidant, un conducteur de train, un agriculteur… autant de métiers pour lesquels la contribution au monde dans lequel nous vivons est absolument évidente. Pourtant, la majorité des métiers que nous exerçons, nous qui lisons ces lignes n’entrent pas dans la catégorie de ceux qui tombent naturellement sous le sens ? Faut-il renoncer à apporter une contribution utile ? Faut-il se lamenter en allant se coucher le soir ?
D’autre part il y a les entreprises pour lesquelles la notion de mission n’est pas évidente mais qui parviennent à apporter une contribution utile en s’engageant sur des sujets de société ! Prenons Ben & Jerry’s, vendeur de glace, il n’y a pas véritablement de contribution utile au fait de vendre des glaces, on peut imaginer qu’ils peuvent être exemplaires en matière de sourcing des produits, de réduction au maximum des émissions de gaz liés à l’activité, mais ce n’est même pas ça. Ben & Jerry’s s’engage sur des sujets de discrimination raciale, de justice sociale, de lutte contre le réchauffement climatique… et il ne s’agit pas d’un enième washing, mais bien d’une posture adoptée par l’entreprise depuis ses débuts.
N’importe quelle entreprise peut devenir une entreprise à mission, cela signifie tout simplement qu’elle doit identifier les combats auxquels elle a envie de contribuer et prendre position sur des sujets parfois clivants, investir des ressources, du temps, de l’argent, des talents, parfois les engagements serviront indirectement le business, d’autres fois ils le compliqueront… S’engager sur des sujets de société est une première étape, mais le véritable enjeu est d’être capable de faire rayonner ces engagements auprès de l’ensemble des membres de l’entreprise, qu’ils soient capables de se les approprier ! Et c’est là que chacun pourra répondre à la question “Pourquoi ?” à sa façon.
Répondre à ces trois questions du “Comment, Quoi, Pourquoi”, paraît simple en théorie mais n’a rien de facile dans son application concrète. Ce sont des questionnements que nous devons avoir pour entrer dans une perpétuelle démarche d’amélioration.
A travers le documentaire Work in Progress j’ai voulu mettre en avant des organisations qui ont su se poser ces questions et y apporter des réponses, elles ne sont pas “parfaites”, le sujet n’est pas de dire que telle boite est mieux qu’une autre, non. En revanche, elles ont su, à un moment donné, apporter des réponses sur ces différents leviers de motivation.
News 🔥
Je vous remets le lien du post pour gagner 2 places pour assister à l’avant-première du documentaire. Good luck! 🍀
Après une semaine à la montagne avec quelques amis créateurs puis une semaine à Paris pour plein de tournages, je suis content de me poser un peu à la maison, le mois de mars va être chargé en aventures ! A côté de la sortie du documentaire, je travaille sur plein de petits projets dont je vous parlerai très bientôt, ça me plait beaucoup !
En attendant, quelques news :
Le webinar État des lieux sur la transition vers le travail hybride avec WorkAdventure est dispo en replay.
Le groupe Freelance.com, partenaire de Work in Progress organise l’Open Talents Night avec projection + table ronde au Grand Rex, il reste quelques places, c’est le 22 mars.
La mutinerie village ouvre sa résidence verte du 1er avril au 30 juin et il reste quelques jours pour postuler !
Documentaire 🎥
La nouvelle du jour c’était l’affiche, le documentaire sera publié dans quelques semaines, vraisemblablement le mois prochain ! Il nous reste quelques derniers réglages, le mix audio, l’étalo, les sous-titres, le générique… mais la structure est là et j’ai tellement hâte de vous le partager ! Reste ensuite à déterminer sa date de sortie qui sera fixée dans les prochains jours, avec le diffuseur.
En attendant, j’ai publié une autre scène coupée du documentaire, Peter artisan à Chamonix nous explique pourquoi il a appelé sa marque Rabbit on the roof, de quoi cerner le personnage avant de découvrir son art.
La prochaine newsletter, ce sera le trailer !
Work in Progress 2 est un documentaire soutenu par SThree, Le MAIF Start up Club, Le Groupe BPCE, UKG et Freelance.com !
BD ✍️
J’ai reçu cette semaine les épreuves de la BD ! C’est la toute dernière relecture avant l’envoie en impression, il me tarde de la tenir entre les mains ! Ça donne une petite émotion de tout relire d’une traite. Je parle beaucoup du documentaire en ce moment mais dès qu’il sera en ligne, la BD sera au coeur de toutes mes attentions, sortie tout début mai !
La BD Work in Progress est soutenue par le Groupe Randstad France. Rendez-vous en 2022 pour sa sortie !
Si on vous a transféré cet email et que vous avez aimé le billet vous pouvez vous abonner juste ici :
Bonne journée ! 🌞