On n’a qu’une vie !

Billet du futur #61 : Le documentaire est en ligne !

Bonjour à toutes et à tous,

Samedi c’était la sortie du documentaire Work in Progress: Why do we even work? 

Par ici pour le regarder et me dire ce que vous en avez pensé ! Il est disponible sur la plateforme Spicee en France et en ligne dans le monde entier sur Curiosity Stream dans quelques jours (les formats sont un peu différents, ça prend plus de temps sur la plateforme.)

Les premiers retours de celles et ceux qui l’ont vu ce week end font chaud au coeur, merci 🙏

Une des questions dont on ne traite qu’en partie dans le documentaire est la notion de frontière entre vie privée et vie professionnelle, et c’est le sujet dont j’avais envie de parler aujourd’hui.

Bonne lecture, et bon visionnage du documentaire !
Sam

On n’a qu’une vie : pro & perso même combat

En conférences, j’aborde régulièrement l’idée de l’abolition de la frontière entre vie professionnelle et vie personnelle. Et bien souvent c’est un sujet sur lequel on revient dans la discussion ensuite parce qu’il suscite beaucoup de désaccord. Pour pas mal de personnes, la séparation entre le professionnel et le personnel est saine, parfois même essentielle, et les récentes évolutions du travail mettent en péril une distinction jugée nécessaire.

Plus le temps passe, plus nos manières de vivre brouillent la séparation autrefois franche que nous avions entre ce qui relève du domaine personnel et du domaine professionnel : 

• Le lieu de travail : en télétravail je suis payé et je travaille tout en étant dans mon espace personnel, à la maison.

• Les outils : j’utilise le même ordinateur pour travailler sur Excel que pour regarder Netflix, et si vous en avez deux différents, il y a de bonnes chances que vous utilisiez le même téléphone pour appeler votre boss et pour écouter de la musique. Et les podcasts business que vous écoutez, c’est de la formation ou du loisir ?

Et c’est pareil pour les rapports humains au travail, l’organisation de nos journées, le temps de travail et bien d’autres sujets sur lesquels la frontière se brouille. Bref, aujourd’hui j’ai envie d’écrire qu’on n’a qu’une seule vie et que tenter de maintenir une frontière déjà artificielle entre pro et perso est non seulement vain, inutile et contre productif !

TL;DR: YOLO
(but it’s not too long, read it :))

Entretenir une frontière entre pro et perso, revient à entretenir l’idée d’une séparation entre le travail & le loisir, l’idée que le pro c’est le travail et c’est forcément désagréable, c’est pour ça qu’on veut le séparer du perso qui est le loisir qui lui est forcément agréable.

Et là on est loin de la réalité des deux côtés, le perso n’est pas toujours du loisir, il y a plein de choses qu’on fait dans sa vie perso qui n’ont rien du loisir et a contrario, le travail n’est pas que souffrance, on peut s’éclater dans son job !

Et puis, on n’a pas vraiment le choix, nous n’avons qu’une seule vie ! Nous sommes exactement les mêmes la journée et le soir, la semaine et le week end, pendant l’année et pendant les vacances, on reste des humains avec des vies d’humains, les frontières ne sont qu’artificielles, ce sont des conventions. Nous ne pouvons échapper au fait que les émotions que nous vivons au travail ont des répercussions dans notre vie personnelle et inversement également. Mettre un masque et afficher une façade lisse en se rendant au travail ne contribue qu’à créer une ambiance de faux-semblant au sein de l’organisation et un sentiment de dissonance.

Au contraire, le fait de créer un collectif au travail tient au développement de relations humaines, amicales, personnelles avant qu’elles ne soient personnelles. Cela veut dire être pleinement soi même, ne pas être dans la retenue, partager librement ses coup de mous, ou au contraire célébrer les bonnes nouvelles ensemble…

L’argument qui revient généralement de la part des sceptiques de ces relations sans retenue est le suivant : “on ne peut pas avoir de relations réellement amicales avec des personnes qu’on manage.” Si vous dites ça c’est certainement que vous avez un style de management resté bloqué dans le siècle dernier, et que votre légitimité ne repose que sur votre titre. Le fait de manager n’impose pas une retenue, au contraire ! Un manager n’est pas moins crédible auprès de ses équipes parce qu’il a bu des coups avec elles la veille ! Les compétences managériales reposent justement sur l’empathie, la capacité à créer un lien personnel avec chaque personne ! La légitimité d’un manager vient de sa capacité à offrir une vision, à être à l’écoute, à offrir de la reconnaissance, à donner un cadre… à quel moment ces qualités sont incompatibles avec le fait d’être pleinement soi avec ses collègues ?

Je pense à toutes les personnes qui attendent le départ d’un de leurs collègues pour l’inviter chez elles, passer plus de temps ensemble en dehors du bureau alors que les deux n’attendent que ça, quelle gâchis ! 

Alors faut-il tout mélanger, pro et perso ? Oui, si l’on aime ce que l’on fait ! La séparation est nécessaire quand on exerce un job que l’on aime pas, alimentaire ou difficile. Mais quand on a la chance de s’éclater dans ce que l’on fait, alors oui, mélangeons tout !

En revanche une autre frontière est à préserver, celle-ci beaucoup plus précieuse : le privé et le public.

La vraie frontière à préserver : public & privé

Si je n’ai qu’une seule vie qui mêle à la fois pro et perso, je veux continuer à maintenir une séparation entre ce qui relève du privé : mes relations amicales, amoureuses, familiales, des temps pour moi seul, mes idées politiques ou prises de position sur des sujets de société, ça ça ne concerne que moi et je ne souhaite pas le partager… et tout le reste, ce qui est public. 

Mais le privé comme le public englobe à la fois du professionnel et du personnel ! C’est là qu’une séparation est saine pour ne pas se perdre ! 

News 🔥

Il y a quelques jours s’est tenue la première projection du documentaire à Paris chez mes amis de Comet Meetings ! J’avais invité les partenaires du documentaire, des médias, des entreprises, des amis pour cette soirée d’avant-première, une journée haute en émotion. C’est tellement spécial de partager pour la première fois devant autant de monde un projet sur lequel on a bossé des centaines d’heures depuis un an. Et puis au-delà du projet c’est un parti pris, c’est un bout de nous qu’on met dedans, c’est une vision du travail qui nous est propre qu’on partage à travers ce reportage. 

Bref, c’était la première projection d’une longue série, j’ai hâte de me rendre un peu partout pour le diffuser ! On commence fort cette semaine avec un Grand Rex organisé par Freelance.com dès demain, puis je file à la campagne rejoindre les équipes de SThree pour le diffuser lors de leur séminaire ! 

A partir du mois d’avril je viendrai diffuser le documentaire en entreprises et dans les écoles, si l’idée d’une projection privée au sein de votre organisation vous tente, dites le moi en 3 clics sur ce formulaire et je débarque bientôt ! 

• Les premiers articles de presse commencent à arriver : 

Le journaliste Jules Thomas a partagé son regard sur le documentaire dans Le Monde.

Je me suis entretenu avec Chloé Marriault pour Les Echos Start.

• J’ai pas pu m’en empêcher, quand j’ai vu qu’on pouvait louer des panneaux d’affichages, je me suis dit que s’il y avait bien un endroit dans lequel il fallait rappeler qu’on peut s’éclater dans son job, c’est bien à La Défense ! Et voilà la résultat :

• Vous l’avez peut-être vu passer, avec Laetitia Vitaud, nous lançons deux journées RANDO BOULOT DODO fin mai ! Deux jours hors du temps pour rassembler une quinzaine de personnes afin de réfléchir au futur du travail et déconnecter. Au programme : conférences, ateliers, discussions, randonnées… Les places sont limitées, tous les détails sont ici, et les inscriptions se font ici ! Vous nous rejoignez ?

Si on vous a transféré cet email et que vous avez aimé le billet vous pouvez vous abonner juste ici :

Bonne journée et bon visionnage du documentaire ! 🌞