Passer de l’idée à l’action
Billet du futur #86 : Les projections en entreprises démarrent, utiliser le documentaire pour se transformer
Bonjour à toutes et à tous,
J’espère que vous êtes en pleine forme ! Un immense merci à celles et ceux qui se sont déplacés en salles sur l’une des projections de Time to Work. Vous étiez près de 900 la semaine de la sortie pour le découvrir sur grand écran et nous faire vos retours à chaud !
Le documentaire est désormais en ligne, accessible sur Spicee ou Vimeo (et dans quelques jours sur Curiosity Stream également.)
C’était bien beau de produire le documentaire, mais maintenant tout l’enjeu est de faire en sorte qu’il soit diffusé auprès des bonnes personnes qui sauront l’utiliser pour passer de l’inspiration à l’action ! Dans une ère où nous ne manquons pas de contenus, comment les utiliser pour initier des transformations concrètes ?
Bonne lecture,
Sam
Toutes les entreprises vivent les mêmes problématiques
Au cours des 3 dernières années, je suis intervenu dans plus d’une cinquantaine d’entreprises, majoritairement des grands groupes, mais aussi des PME, ETI, à Paris et en région, et dans des secteurs variés. Et quasiment toutes, au début de notre conversation, m’ont expliqué qu’elles sont différentes pour X raisons.
“Non mais vous comprenez, chez nous c’est un peu différent, il y a un contexte un peu particulier…”
Et à force, j’ai fini par me rendre compte que ce n’est pas réellement le cas, que peu importe le secteur, elles vivent plus ou moins les même problématiques :
Elles cherchent de l’attractivité auprès de nouveaux candidats et de l’engagement auprès de leurs membres
Elles ont du mal à articuler les aspirations personnelles de chacun et le besoin de créer un collectif fort
Une partie des membres a un coup d’avance sur la vision de l’entreprise demain, mais a du mal à embarquer les autres membres sans les brusquer
Alors ça me fait toujours sourire quand un des représentants des “leaders inspirants” ou des “digital champions” me dit que son entreprise ne peut pas recevoir de leçons d’autres entreprises car elle est différente.
Bien souvent elle n’est pas si différente, elle a les mêmes problèmes que d’autres et c’est plutôt une très bonne nouvelle. D’autres entreprises ont vécu les mêmes questionnements, et on testé des bonnes pratiques, dont certaines fonctionnent parfaitement ! L’idée n’est pas de les calquer, mais de s’en inspirer, pour réfléchir à ses propres problématiques avec un point de départ concret.
C’est ça l’ouverture d’esprit, c’est ça avoir un coup d’avance, ça commence en regardant ce qui fonctionne déjà ailleurs, et bien souvent, les bonnes idées viennent d’une entreprise d’un secteur différent, dont on n’aurait pas imaginé tirer des leçons pour soi.
C’est toute l’ambition des documentaires Work in Progress : rassembler des témoignages de bonnes pratiques issues de secteurs et pays variés pour donner des idées et initier les transformations nécessaires.
Passer de l’inspiration à l’action
Dans un format documentaire, il est parfois difficile de s’attarder sur la façon concrète dont certaines innovations managériales ou organisationnelles sont mises en place. Il faut trouver un équilibre entre l’envie d’apporter une explication détaillée sur la mise en place de la mesure, et le besoin de conserver un rythme dynamique et intéressant pour que personne ne décroche.
C’est la raison pour laquelle, le documentaire n’est qu’un point de départ des réflexions, l’objectif est que les idées présentées soient débattues, challengées, explicités ensuite à travers différents formats : d’un simple débat à des ateliers poussés pour décortiquer certaines bonnes pratiques.
Certains ont pris de l’avance en remplissant des carnets de notes lors des projections !
Bien souvent, n’importe quelle innovation majeure, commence par un contenu d’inspiration !
Prenons l’exemple de LDLC dans le documentaire, au début de l’histoire, c’est Laurent, le patron, qui entend parler de l’idée en lisant un article sur Microsoft qui l’aurait testé au Japon. A l'époque, l'étude avait fait énormément de bruit, mais dans les faits ça n’avait été testé que pendant 1 mois en été au Japon, ça n’avait pas été élargi…
Mais Laurent se saisit de la réflexion, se projette, fait ses calculs sur la productivité et la rentabilité de LDLC puis décide de mettre en place la mesure. Mais cela ne s’est pas fait du jour au lendemain, il a fallu quelques semaines pour que tout le monde trouve son rythme. Et si l’idée vient de la direction, la façon dont le concept a été mis en place avec succès dépend plutôt du bon sens de chacun sur le terrain. Il n’y a pas eu une seule règle de mise en place de la S4J, l’organisation des plannings s’est faite de façon autonome en fonction des équipes et c’est de là que viennent les bonnes surprises !
C’est en boutiques que les responsables ont trouvé comment améliorer la polyvalence des différents membres et permettre de maintenir la productivité, sans recruter, même dans ces métiers qui nécessitent un temps de présence fixe !
Et aujourd’hui, deux ans après la mise en place du concept, Laurent passe énormément de temps à évangéliser sur la semaine de 4j, son livre où il partage son retour d’expérience vient d’ailleurs de paraître.
Le Future of Work, l’affaire de tous
On m’a déjà dit cette phrase surprenante : “On ne va pas montrer un documentaire avec des entreprises qui ont un coup d’avance chez nous, ça va faire fuir nos salariés…”
Ça c’est l’exemple typique de la technique de l’autruche.
Et spoiler alert: ça ne fonctionne pas.
Vos salariés ont déjà accès à toutes les ressources sur les innovations managériales et organisationnelles qui existent. Ils ne vous ont pas attendu pour écouter ce podcast sur la semaine de 4j, lire cet article sur les pratiques managériales innovantes, ou encore regarder ce documentaire sur l’autonomie dans le travail.
Ils n'attendent pas de vous que vous soyez l’entreprise la plus en avance du marché, mais que vous soyez dans une démarche d'amélioration constante.
Et tout l’enjeu est d’être capable de créer un environnement de travail dans lequel chacun se sent à l’aise pour prendre des initiatives, pour favoriser l’envie de tester de nouvelles pratiques.
La meilleure façon d’embarquer le collectif dans la transformation c’est de commencer par initier des conversations.
Personne ne va quitter l’entreprise parce que vous avez osé évoquer la semaine de 4j et que vous n'allez pas la mettre en place.
Par contre les gens vont en retenir les leçons, et sans passer aux 4j, ils vont déjà réfléchir à comment optimiser leur temps de présence, gagner en efficacité, faire moins de réunions, éliminer les tâches superflues…
Il n'y a rien de pire que la mauvaise foi et la politique de l'autruche.
On préfère tous 100 fois une entreprise qui sait qu'elle n'est pas parfaite et qui cherche à se transformer plutôt qu'une entreprise qui sait qu'elle n'est pas parfaite et s’enferme dans ses défauts par peur d’en parler.
News 🔥
Après quelques jours off pour souffler suite à la sortie de Time to Work, je démarre cette semaine un cycle de projections en entreprises pour accompagner le documentaire de débats et conférences, initier l’appropriation du contenu et faire émerger des plans d’action ! Si l’idée d’une projection-débat ou d’une journée d’ateliers ensemble vous intéresse, c’est par ici que ça se passe.
J’ai eu l’occasion de parler de Time to Work dans différents médias pour sa sortie et les premières interviews commencent à sortir.
Forbes : Documentarian Samuel Durand Believes The Future Of Work Is Now
Courrier Cadres : Le documentaire qui interroge notre rapport au temps de travail
Je serai le 2 mai à Lorient pour une projection de Time to Work à La Colloc, il reste des places. Et le lendemain à Lyon avec la team Envi pour le grand prix des indépendants !
Avec mon amie Laetitia Vitaud, nous relançons notre rando boulot dodo, 3j et 3 nuits que nous animons autour du futur du travail, à la montagne, pour mixer temps de réflexion & temps de randonnée, du 18 au 21 mai dans les Alpes. Il n’y a que 8 places, et les inscriptions se passent par ici. On a super hâte !
Après l’intensité des semaines passées, j’aime le calme des journées en ce moment, je prends de nouveau le temps de faire de nouvelles rencontres, de discuter longuement avec certains d’entre vous et de réfléchir timidement aux prochains projets. Certains pointent déjà le bout de leur nez, j’ai 1000 choses en tête. D’ici quelques semaines, un nouveau cycle démarrera, si l’idée de réfléchir aux transformations du travail et de prendre la parole ensemble sur le sujet vous tente, c’est le bon moment pour m’écrire.
Parrain du futur
Ce Billet du Futur est parrainé par Pleyce, partenaire des plus belles pauses-café en entreprise. Pleyce propose un service complet et sur mesure de la machine à café jusqu'à la fontaine à eau.
Offrez des boissons d'exception, plus responsables des Hommes et de l'environnement sur votre lieu de travail et partagez en toute simplicité des moments de convivialité, de créativité et de bien-être avec vos équipes.
Je mets de temps en temps en avant des produits et services qui intéressent les +3000 lecteurs du Billet du futur, pour devenir parrain d’un prochain billet, c’est par ici.
Corner WIP
Vous n’avez pas eu votre dose de Work in Progress ? Passons une heure de plus ensemble. 🤗
Visionnez mon premier documentaire, Work in Progress (2021)
Visionnez mon deuxième documentaire, Why do we even work? (2022)
Visionnez mon troisième documentaire, Time to Work (2023)
Lisez la Bande Dessinée Et si on travaillait autrement ? (2022)
Et surtout écrivez-moi vos retours, ils sont précieux pour la préparation des prochains projets.
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Bonne journée ! 🌞
Très intéressant.
Surtout ne pas pratiquer la politique de l’autruche ☺️