Bonjour à toutes et à tous ! Avant d’écrire quoi que ce soit, je vous souhaite une excellente année 2021 ! Qu’elle soit pleine de plaisirs du quotidien, d’apprentissages, de découvertes, de rencontres et de projets enthousiasmants : ceux qui empêchent le cerveau de s’arrêter de tourner au moment d’aller se coucher et qui nous font bondir du lit le matin pour s’y remettre ! Evidemment je vous souhaite une très bonne santé, et pourquoi pas, soyons fous, de beaux voyages !
Bonne lecture,
Sam
On a gagné des années !
Il y a 12 mois, pour le premier billet de l’année 2020, j’écrivais mes vœux pour le travail, pas simplement pour la nouvelle année qui s’ouvrait mais pour la nouvelle décennie. J’ai relu dernièrement cette newsletter et j’ai été bluffé par les bonds en avant qui ont eu lieu en seulement quelques mois alors que j’imaginais qu’il faudrait des années pour que ces vœux deviennent réalité !
En seulement quelques mois, nous avons gagné au moins deux ou trois ans, parfois bien plus ! Des pratiques qui étaient complètement impensables sont d’abord devenues une exception de court terme pour faire face à la crise et ont glissé et continueront à glisser progressivement vers la norme à long terme. Charge à nous d’en améliorer la maîtrise et de les ancrer dans le temps.
En réalité, la crise a simplement accéléré et rendu visibles des tendances qui lui préexistaient.
Chacun a sa propre définition du Future of Work, c’est un concept très large qui englobe aussi bien des outils, que des visions du travail, des processus et des réglementations RH ou encore tout le pan lié à l’intelligence artificielle.
Lorsque j’ai tenté d’en donner ma propre définition l’an dernier, je me suis arrêté là-dessus :
“Nous utilisons l’expression Future of Work pour qualifier les bonnes pratiques, les méthodes, le quotidien et les tendances d’une minorité d’individus qui sont “en avance sur leur temps” et que nous considérons comme “dans le futur”. Le Future Of Work est déjà une réalité pour certaines personnes et nous parlerons de leur travail au futur jusqu’à ce que celui-ci soit généralisé à une majorité d'individus."
J’ajouterais aujourd’hui que tout l’enjeu de ce Future of Work est d’améliorer à la fois la performance et la qualité de vie au travail. En bref, c'est un idéal du travail sous toutes ses facettes, vers lequel nous nous dirigeons sans aucun doute, reste à déterminer la vitesse d’adoption de ses différents composants.
Avant la pandémie, les avancées sur le sujet étaient portées par une toute petite minorité de personnes et d’entreprises, des penseurs et des professionnels, animés d’une belle vision du travail qui avaient à cœur d’améliorer l’idée même que l’on s’en faisait. Le Future of Work était plutôt un objet de curiosité, un concept intéressant sur lequel se pencher, parfois à tester à petite échelle mais il n’y avait absolument aucune pression à l’adopter en urgence.
Depuis la pandémie, le Future of Work est devenu une nécessité absolue pour gérer le court terme et son adoption ne dépend plus de l’envie et de l’attrait des dirigeants mais d’un enjeu de survie au quotidien. La crise nous a permis de faire passer le Future of Work d’une niche à un sujet mainstream, d’une adoption parcimonieuse à une adoption industrielle.
Lorsqu’il y a plus d’un an maintenant j’ai publié le rapport L’Exploration du travail de demain, principalement sur la relation entre les freelances et les entreprises, les bonnes pratiques étaient rares, elles intéressaient mais n’étaient pas vraiment mises en place.
On faisait venir le petit jeune pour qu’il nous raconte son aventure sur le sujet, on passait un bon moment, on se disait que dans quelques années il faudrait s’intéresser aux freelances mais ça n’allait pas beaucoup plus loin.
Depuis l’été 2020 j’ai l’impression que tout s’est accéléré et les bonnes pratiques décrites dans le rapport qui étaient réservées à une extrême minorité d’entreprises vont très largement être adoptées dans les prochains mois. Cela se ressent dans les chiffres des plateformes, et dans l'attitude des entreprises, je publie bientôt un article détaillé sur le sujet. Celles-ci ont besoin de talents disponibles à la demande, elles ont fait sauter les barrières principalement mentales, et ensuite bureaucratiques qui les enfermaient dans le déni de cette main d'œuvre et poussaient les RH à ne considérer que les salariés. Désormais, elles ont compris tout l’enjeu de travailler avec les meilleurs, où qu’ils soient et quels que soient leurs statuts et mettent réellement les moyens à la hauteur de l’enjeu de transformation. 2021 sera une bonne année pour les Chief Freelance Officers et tous ceux qui participent à cette petite révolution.
De la même façon, le télétravail a même été mis en place par les entreprises les plus réticentes et face à l’épreuve du réel, difficile de revenir en arrière. Le présentéisme a perdu sa dernière bataille, cela fait pourtant des années qu’il aurait dû disparaître, désormais c’est acté : plus personne n’ira au travail pour aller au travail, parce que son chef veut être chef et veut satisfaire son égo.
La transition est motivée par le non-sens du présentéisme hérité du siècle passé. A l’époque, ça faisait sens avec la pointeuse ! La productivité était égale au temps passé dans l’entreprise, on ne pouvait pas aller plus vite que la chaîne de production. Et puis, tout simplement parce qu’il y a un besoin crucial de résultat qui ne s’obtient pas en mesurant le temps de chacun passé derrière son écran mais bien en pilotant des objectifs. Si la transition a surtout démarré par les métiers les plus demandés pour lesquels ce sont les talents qui imposent leurs conditions, il y a fort à parier que tous les postes pourront bénéficier de cette flexibilité, au moins partiellement. La discussion ne peut pas être évitée après les situations inédites de confinement que nous avons vécu.
Résumer le Future of Work au freelancing et au télétravail est réducteur, les mêmes accélérations de tendances ont été remarquées du côté de l’économie des créateurs, dans notre appétit pour les projets personnels, pour le sens au travail, pour l’innovation managériale, pour l’adoption d’outils digitaux, pour le besoin de se rassembler au sein de communautés … pour l’ensemble des composants du Future of Work finalement.
Pourquoi l’entreprise ?
Dans un monde où le Future of Work est de mise pour tous, où les meilleurs outils sont intégrés et nous permettent de travailler efficacement, chacun à notre rythme, depuis où nous le souhaitons, où le présentéisme est éradiqué, où le statut n’est plus un frein, pourquoi continuons-nous à nous rassembler au sein d’une entreprise ?
A quoi sert l’entreprise ? Pourquoi je rejoins tel projet plutôt qu’un autre ? Si toutes les entreprises sont capables de m’offrir un bon salaire permettant de valoriser mon travail à sa juste valeur et à mener le train de vie que je souhaite, que je dispose de toute la flexibilité pour arranger mon travail autour de ma vie et non l’inverse, pourquoi rejoindre une entreprise plus qu’une autre ? Dans le fond, la question est : après le Future of Work, qu’est-ce qu’il y a ?
D’abord, il faut préciser que toutes les entreprises n’intègreront pas le Future of Work de la même façon, la flexibilité ne sera jamais mise en place de la même façon partout et c’est tant mieux, la diversité des cultures fait la richesse des postes pour convenir au plus grand nombre. Ainsi, le premier choix se portera sur un rythme et un fonctionnement au sens large qui convient à l’individu.
Dans ces conditions, c’est pour sa mission que je rejoins l’entreprise : pour la vision de long terme dans laquelle j’ai envie de m’impliquer, dans les valeurs du collectif dans lesquelles je me reconnais, pour le produit que j’ai envie de façonner, pour le service que j’ai envie de créer, pour les personnes que j’ai envie de côtoyer au quotidien.
Aujourd’hui, ce questionnement crucial qui nous pousse à investir ce que nous avons de plus précieux, notre temps, dans un projet, est éclipsé par des considérations matérielles et pratiques : le salaire, la position géographique du siège, l’accès aux informations, les statuts … Une fois que nous serons débarrassés de ces sujets-là, seule importera la mission de l’organisation, et le Future of Work, avec ses différents composants, nous y mène, lentement mais sûrement.
News 🔥
Après quelques jours de repos et de déconnexion à la montagne, c’est la reprise à fond ! Après 6 mois de production, de post-production et de teasing du documentaire, on va bientôt arrêter de tourner autour du pot et tout envoyer. Encore quelques semaines de patience. ⏰
Nouvel épisode des hors-séries avec Rodolphe Dutel ! S’il y a bien une personne à interroger pour comprendre les enjeux du télétravail, c'est Rodolphe ! Et après une année de bouleversements, c’est l’occasion de faire le bilan et de comprendre les tendances pour préparer la suite.
Le livre de mon ami Alexis est disponible en précommande : Freelance, l’aventure dont vous êtes le héros. J’ai participé à la relecture de quelques chapitres et je suis persuadé que c’est exactement le livre dont a besoin un freelance qui se lance ou qui veut passer à l’étape supérieure. Avec toute l’expérience accumulée au cours de plus de 50 épisodes de podcasts, Alexis a amassé une solide quantité de connaissances, bonnes pratiques et anecdotes qu’il livre de façon structurée dans ce qui va vite devenir un best-seller ! Pour l’avoir suivi avec un groupe d’une trentaine de personnes, c’était une sacrée aventure et ça n’a pas l’air facile comme travail de recherche, d'assemblage, de réflexion et d’écriture. Mais ça vaut le coup ! J’en reparlerai quand je l’aurai lu en intégralité, mais je vous encourage à faire confiance à Alexis et à le précommander dès maintenant, il y a quelques bonus à récupérer en route !
Mon dernier post de l’année 2020 aura été cette citation de Yuval Noah Harari. Ça fait rêver ? NON ! Une autre voie est possible, plein d’autres voies même, et on va les mettre en avant dans Work in Progress.
Documentaire 🎥
Nous sommes dans la dernière ligne droite !
Demain aura lieu le dernier tournage du documentaire avec l’une des personnes qui a le plus forgé ma vision du travail et que j’admire énormément ! J’ai hâte et une pointe d’adrénaline en même temps ! Vous avez une idée de qui il peut s’agir ? Rendez-vous sur notre Instagram pour le découvrir en direct !
Tout le mois de janvier est consacré à la post-production du documentaire, il y a un sacré travail de ce côté-là, c’est principalement Florent de KÖM qui s’en occupe mais je ferai pas mal d’aller-retours à Paris pour l’épauler. En parallèle, c’est le moment clé pour la distribution du documentaire et nous avons rendez-vous avec les diffuseurs potentiels pour pouvoir vous le montrer le plus tôt et le plus largement possible !
Last but not least, je prépare une série d’avant-premières en France et en Europe pour nous retrouver dès que les restrictions seront levées, ça va être de chouettes moments, j’ai hâte d’y être ! Ajoutez à cela la préparation de la com et j’ai des journées bien remplies ! Finalement, ce n’est pas plus mal que les stations de ski soient fermées, je n’aurais pas tellement eu le temps d’aller me promener en station.
Avant de vous souhaiter un excellent début de semaine, je vous invite à mettre dans votre file d’attente YouTube les différents épisodes des hors-séries tournés avec les partenaires de Work in Progress.
Un immense merci à eux. D’abord parce que sans eux le documentaire n’existerait pas. Ils sont à mes côtés depuis les premiers tournages en juin, j’ai appris de leurs produits, de leurs services, de leurs engagements, de leur vision. Ensuite, parce qu’ils montrent toute la diversité de la définition du concept de “Future of Work” en le mettant en œuvre au quotidien.
Rendez-vous dans quelques semaines en leur compagnie pour les avant-premières du documentaire !
Work in Progress est un documentaire soutenu par SThree, Randstad, Le MAIF Start up Club, Natixis, comet et LittleBig Connection.
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Bonne journée ! 🌞