Super article ! En effet il y a plein de chose à revoir notamment sur la sécurité des revenus des freelances. Je pense que le freelancing a de beaux jours devant lui et que les plateformes de mises en relation entreprise / travailleur indépendant devront à coup sûr changer leurs façons de travailler, de procéder. La majorité des entreprises ne sont pas rassurées à l'idée de faire appel à un freelance pour des tas de raisons. Les plateformes sont des outils très bien référencés sur les moteurs de recherche donc elles sont vues en premier par les recherches des DRH et managers. Il y aura de nouveaux modèles c'est clair pour rassurer les deux parties ! Peut-être que tu pourrais envisager un projet comme celui-ci ? Tu as l'air de savoir vraiment de quoi tu parles.
Merci Julie ! Je n'envisage pas de créer de plateforme en revanche je me pencherais bien sur un système d'incitation à une collaboration saine à travers un label "best place to freelance". On n'en est qu'au début mais j'ai l'impression que ces sujets d'expérience freelance en entreprise commencent à faire leur bout de chemin :-)
Je me permets d'ajouter aussi quelques petites précisions vu que je suis freelance depuis 2012 sur UPWK ;) (J'utilise plusieurs termes anglais puisque je vis à l'étranger depuis très longtemps ! J'espère que tu ne m'en voudras pas)
" Au fil des missions, les freelances qualifiés parviennent à se créer une réputation qui leur permet d’attirer naturellement des clients sans avoir à passer par les plateformes. "
Oui, mais il reste un problème de taille : se faire payer en temps et en heure quand on ne passe PAS par une plateforme. Ce que Upwork met en avant justement avec leur nouvelle fonctionnalite "direct contracts". Leur fee est fait exprès pour être au même niveau que Paypal sauf que Paypal ne garantit aucunement un quelconque charge back. Beaucoup de freelances refusent d'utiliser Paypal du coup. Reste une plateforme comme Escrow mais t'as 95 $ de frais pour un paiement à 1500$ alors que sur Upwork, ça serait 0$ en direct contract.
"Sur la plateforme Upwork, ils sont environ 10.000 nouveaux freelances à s’inscrire chaque jour, en revanche ils sont seulement 5% à générer un CA de plus de 50.000€ par an sur la plateforme, la plupart s’inscrivent et ne feront jamais de mission, une ou deux tout au plus. Ce même phénomène est présent sur l’ensemble des plateformes, quelques “top profils” accaparent la plupart des missions tandis que l’immense majorité se fait concurrence pour récupérer les missions restantes. Winners-take-all."
En fait, il est impossible de calculer exactement combien de freelancers font un CA de plus 50K par an. Ca a été discuté longuement sur Reddit et c'est basé sur des stats qui n'incluent pas les fixed fee contracts qui sont très nombreux. Uniquement les hourly contracts. Moi rien que les fixed fee contracts doivent être 40% de mon CA. Beaucoup de top freelance ne font pas de hourly contracts. Moi je le fais pour éviter les charge backs et les retards de paiement.
Les profils top rated n'accaparent pas du tout toutes les offres puisqu'on est bien plus chers que la moyenne. On attire donc que les clients vraiment motivés et à la recherche d'un boulot pro. (Et encore que pas mal de top rated font un travail dégueulasse. D'où la grande différence entre un top rated qui a gagné 1000 balles et un autre qui a gagné 100K+) Top rated n'est pas difficile à obtenir si tu enchaines les petits contrats. Suffit de 2 ou 3.
Complètement d'accord avec toi sur le problème du paiement à temps. J'ai l'impression que les solutions se multiplient ces derniers mois. Shine a tout récemment lancé une "assurance des factures" (https://www.shine.fr/blog/assurance-facture-protection-impayes/). Il y a aussi Soan et Tripartie qui pour anticiper ces soucis-là et Rubypayeur pour les régler si jamais on doit en arriver-là.
Oui, difficile de calculer exactement qui gagne quoi, d'autant qu'Upwork n'est qu'une des sources de missions mais la plupart des freelances font des missions en dehors de la plateforme et donc gagnent bien plus que 50k/an. Mais au-delà de l'approximation, sur une plateforme qui compte plus d'une dizaine de millions de freelances, seule une petite partie d'entre eux gagne sa vie et l'immense majorité n'en font qu'une ou deux grand maximum, la plupart sont inscrits mais n'en feront jamais.
Est-ce que tu identifies aussi beaucoup les plateformes aux US ou tu te concentres principalement sur la France et l'Europe ? Je t'avoue que je ne connais quasi rien aux plateformes Européennes :/ Etrangement, Upwork n'a pas d'assurance en place pour garantir les paiements à part si tu es en hourly mais rien qui empêche un client de faire un charge back quand tu es en fixed price... Ce qui m'est arrivé une fois ! J'ai gagné mais bon, du coup, ça ne me donne plus envie de faire du fixed price. Je suis passée à du hourly exclusivement ! C'est dommage quand même...
Concernant Shine, l'initiative est extra et se limite aux entrepreneurs qui ne passent pas par des plateformes si je comprends bien ? Auquel cas, 2% ne me paraissent pas excessifs ! J'ai 5 à 10% sur tous mes contrats Upwork en frais fixes :)
J'imagine que Shine essaye derrière de recouvrer le paiement via une "collection agency" par exemple ? Ou alors le simple fait de toucher 2% par contrat assure le montant des indemités.
C'est cool en tout cas qu'il y ait autant d'initiatives en Europe, je trouve qu'on est vraiment limités au Canada même si ça arrive petit à petit mais bon... même aux USA c'est pas encore ça !
J'identifie les deux, aux US j'avais échangé avec Upwork, Toptal, Gigster et d'autres plus spécialisées comme Nomad Health par exemple. Mais je te rejoins complètement sur le manque d'initiative sur les services pour freelances sur le marché américain vs européen. C'est étonnant !
Oui c'est ça pour Shine et je trouve que 2% est un tarif raisonnable, surtout la possibilité d'assurer la facture au coup par coup, avec un nouveau client quelqu'un en qui on n'a pas totalement confiance. Je croise les doigts, ça devrait arriver au Canada aussi. :-)
"A terme, la légitimité de la commission prélevée à chaque transaction ne viendra plus de la mise en relation mais de l’environnement qui aura été créé autour de ce service phare : la communauté, le hub de services avec les partenariats, les offres de formations et la bienveillance."
Tellement vrai! En tant que professionnel dans l'assurance sante a l'international, je crois profondemment a la necessite de mieux accompagner les freelances en leur proposant des produits adapates/dedies. Et donc mieux les proteger pour reprendre ta terminologie.
Merci encore pour cette reflexion autour d'un sujet central pour les freelances, plateforme ou pas plateforme? ;-)
Ps: ma femme fait partie des 5% sur Upwork, car s'y est investie depuis longtemps. Et ca paye! Mais c'est quasi mission impossible pour les nouveaux entrants, indeed.
Pour des missions longues ça peut être critiqué mais tant que les grands groupes ne parviendront pas à gérer eux-mêmes les recrutements de freelances, ils ne pourront pas se passer des plateformes.
D'où l'intérêt de proposer plus de services aux entreprises : aide à l'intégration, au pilotage, création de contenu ... pour conserver de la légitimité.
Se passer des plateformes SI, des cabinets de conseil ou ESN Non.
Les PF ne garantissent pas de back up en cas de défaillance mais surtout aucune expertise technique ou métier autre que le profil du freelance c'est LA grosse erreur des plateformes, prendre des juniors qui s'arrêtent à trois mots clefs pour envoyer un profil au client sans comprendre et prendre en compte le contexte client faute de niveau et d'expérience.
Un jeune c'est sympa c'est smart mais l'expérience ne se remplace pas !
Quand un client parle d'un profil Data pour un projet de Claims en réassurance avec une expertise web XL, le sales junior va s'arrêter à un profil Data.
Je ne critique pas, c'est du vécu et des retours clients concrets.
Je connais un cabinet qui fait 4M€ qu’avec des freelances et sans plateforme avec un taux de marge à 20% supérieur à toutes les plateformes qui sont entre 5 - 15%.
Les plateformes doivent investir techniquement et lourdement (dont Yoss) et leur rentabilité se creuse alors qu’une ESN marge mieux sans cout de plateforme.
C'est mathématique ;)
Les plateformes survivent grâce à des levées de fonds + des levées de fonds + ....
Désolé mais les plateformes doivent se réinventer sinon c'est une fin annoncée !
Super article ! En effet il y a plein de chose à revoir notamment sur la sécurité des revenus des freelances. Je pense que le freelancing a de beaux jours devant lui et que les plateformes de mises en relation entreprise / travailleur indépendant devront à coup sûr changer leurs façons de travailler, de procéder. La majorité des entreprises ne sont pas rassurées à l'idée de faire appel à un freelance pour des tas de raisons. Les plateformes sont des outils très bien référencés sur les moteurs de recherche donc elles sont vues en premier par les recherches des DRH et managers. Il y aura de nouveaux modèles c'est clair pour rassurer les deux parties ! Peut-être que tu pourrais envisager un projet comme celui-ci ? Tu as l'air de savoir vraiment de quoi tu parles.
Merci Julie ! Je n'envisage pas de créer de plateforme en revanche je me pencherais bien sur un système d'incitation à une collaboration saine à travers un label "best place to freelance". On n'en est qu'au début mais j'ai l'impression que ces sujets d'expérience freelance en entreprise commencent à faire leur bout de chemin :-)
Salut Samuel ! De la mise en relation plutôt alors ? Comme l'apport d'affaire ?
Je verrais plutôt ça comme un label qui crée de la confiance à travers une certification. Un peu à la B Corp ou Great Place to Work.
Hello !
Je me permets d'ajouter aussi quelques petites précisions vu que je suis freelance depuis 2012 sur UPWK ;) (J'utilise plusieurs termes anglais puisque je vis à l'étranger depuis très longtemps ! J'espère que tu ne m'en voudras pas)
" Au fil des missions, les freelances qualifiés parviennent à se créer une réputation qui leur permet d’attirer naturellement des clients sans avoir à passer par les plateformes. "
Oui, mais il reste un problème de taille : se faire payer en temps et en heure quand on ne passe PAS par une plateforme. Ce que Upwork met en avant justement avec leur nouvelle fonctionnalite "direct contracts". Leur fee est fait exprès pour être au même niveau que Paypal sauf que Paypal ne garantit aucunement un quelconque charge back. Beaucoup de freelances refusent d'utiliser Paypal du coup. Reste une plateforme comme Escrow mais t'as 95 $ de frais pour un paiement à 1500$ alors que sur Upwork, ça serait 0$ en direct contract.
"Sur la plateforme Upwork, ils sont environ 10.000 nouveaux freelances à s’inscrire chaque jour, en revanche ils sont seulement 5% à générer un CA de plus de 50.000€ par an sur la plateforme, la plupart s’inscrivent et ne feront jamais de mission, une ou deux tout au plus. Ce même phénomène est présent sur l’ensemble des plateformes, quelques “top profils” accaparent la plupart des missions tandis que l’immense majorité se fait concurrence pour récupérer les missions restantes. Winners-take-all."
En fait, il est impossible de calculer exactement combien de freelancers font un CA de plus 50K par an. Ca a été discuté longuement sur Reddit et c'est basé sur des stats qui n'incluent pas les fixed fee contracts qui sont très nombreux. Uniquement les hourly contracts. Moi rien que les fixed fee contracts doivent être 40% de mon CA. Beaucoup de top freelance ne font pas de hourly contracts. Moi je le fais pour éviter les charge backs et les retards de paiement.
Les profils top rated n'accaparent pas du tout toutes les offres puisqu'on est bien plus chers que la moyenne. On attire donc que les clients vraiment motivés et à la recherche d'un boulot pro. (Et encore que pas mal de top rated font un travail dégueulasse. D'où la grande différence entre un top rated qui a gagné 1000 balles et un autre qui a gagné 100K+) Top rated n'est pas difficile à obtenir si tu enchaines les petits contrats. Suffit de 2 ou 3.
Sur Upwork, on note chaque client par ailleurs.
Hello Lisa,
Complètement d'accord avec toi sur le problème du paiement à temps. J'ai l'impression que les solutions se multiplient ces derniers mois. Shine a tout récemment lancé une "assurance des factures" (https://www.shine.fr/blog/assurance-facture-protection-impayes/). Il y a aussi Soan et Tripartie qui pour anticiper ces soucis-là et Rubypayeur pour les régler si jamais on doit en arriver-là.
Oui, difficile de calculer exactement qui gagne quoi, d'autant qu'Upwork n'est qu'une des sources de missions mais la plupart des freelances font des missions en dehors de la plateforme et donc gagnent bien plus que 50k/an. Mais au-delà de l'approximation, sur une plateforme qui compte plus d'une dizaine de millions de freelances, seule une petite partie d'entre eux gagne sa vie et l'immense majorité n'en font qu'une ou deux grand maximum, la plupart sont inscrits mais n'en feront jamais.
Est-ce que tu identifies aussi beaucoup les plateformes aux US ou tu te concentres principalement sur la France et l'Europe ? Je t'avoue que je ne connais quasi rien aux plateformes Européennes :/ Etrangement, Upwork n'a pas d'assurance en place pour garantir les paiements à part si tu es en hourly mais rien qui empêche un client de faire un charge back quand tu es en fixed price... Ce qui m'est arrivé une fois ! J'ai gagné mais bon, du coup, ça ne me donne plus envie de faire du fixed price. Je suis passée à du hourly exclusivement ! C'est dommage quand même...
Concernant Shine, l'initiative est extra et se limite aux entrepreneurs qui ne passent pas par des plateformes si je comprends bien ? Auquel cas, 2% ne me paraissent pas excessifs ! J'ai 5 à 10% sur tous mes contrats Upwork en frais fixes :)
J'imagine que Shine essaye derrière de recouvrer le paiement via une "collection agency" par exemple ? Ou alors le simple fait de toucher 2% par contrat assure le montant des indemités.
C'est cool en tout cas qu'il y ait autant d'initiatives en Europe, je trouve qu'on est vraiment limités au Canada même si ça arrive petit à petit mais bon... même aux USA c'est pas encore ça !
J'identifie les deux, aux US j'avais échangé avec Upwork, Toptal, Gigster et d'autres plus spécialisées comme Nomad Health par exemple. Mais je te rejoins complètement sur le manque d'initiative sur les services pour freelances sur le marché américain vs européen. C'est étonnant !
Oui c'est ça pour Shine et je trouve que 2% est un tarif raisonnable, surtout la possibilité d'assurer la facture au coup par coup, avec un nouveau client quelqu'un en qui on n'a pas totalement confiance. Je croise les doigts, ça devrait arriver au Canada aussi. :-)
"A terme, la légitimité de la commission prélevée à chaque transaction ne viendra plus de la mise en relation mais de l’environnement qui aura été créé autour de ce service phare : la communauté, le hub de services avec les partenariats, les offres de formations et la bienveillance."
Tellement vrai! En tant que professionnel dans l'assurance sante a l'international, je crois profondemment a la necessite de mieux accompagner les freelances en leur proposant des produits adapates/dedies. Et donc mieux les proteger pour reprendre ta terminologie.
Merci encore pour cette reflexion autour d'un sujet central pour les freelances, plateforme ou pas plateforme? ;-)
Ps: ma femme fait partie des 5% sur Upwork, car s'y est investie depuis longtemps. Et ca paye! Mais c'est quasi mission impossible pour les nouveaux entrants, indeed.
Merci FX ! :-) Et oui il y a tout un chantier dans les produits d'assurances dédiés aux freelances.
LBC a un modèle différent avec un vrai workflow et plait aux client..
Il y a un sujet qui n’est pas abordé ce sont les contrats clients qui ne sont pas adaptés pour des prestations IT sur la durée.
Bcp de plateformes sombrent et ferment en France faute d’un modèle éco fiable.
Le problème réside dans le faite que les plateformes se rémunèrent sur un % du TJM du freelance, ce modèle est décrié par les clients.
De fait, les grands comptes changent les contrats de référencement et les plateformes ne pourront plus facturer un %.
Pour des missions longues ça peut être critiqué mais tant que les grands groupes ne parviendront pas à gérer eux-mêmes les recrutements de freelances, ils ne pourront pas se passer des plateformes.
D'où l'intérêt de proposer plus de services aux entreprises : aide à l'intégration, au pilotage, création de contenu ... pour conserver de la légitimité.
Se passer des plateformes SI, des cabinets de conseil ou ESN Non.
Les PF ne garantissent pas de back up en cas de défaillance mais surtout aucune expertise technique ou métier autre que le profil du freelance c'est LA grosse erreur des plateformes, prendre des juniors qui s'arrêtent à trois mots clefs pour envoyer un profil au client sans comprendre et prendre en compte le contexte client faute de niveau et d'expérience.
Un jeune c'est sympa c'est smart mais l'expérience ne se remplace pas !
Quand un client parle d'un profil Data pour un projet de Claims en réassurance avec une expertise web XL, le sales junior va s'arrêter à un profil Data.
Je ne critique pas, c'est du vécu et des retours clients concrets.
Je connais un cabinet qui fait 4M€ qu’avec des freelances et sans plateforme avec un taux de marge à 20% supérieur à toutes les plateformes qui sont entre 5 - 15%.
Les plateformes doivent investir techniquement et lourdement (dont Yoss) et leur rentabilité se creuse alors qu’une ESN marge mieux sans cout de plateforme.
C'est mathématique ;)
Les plateformes survivent grâce à des levées de fonds + des levées de fonds + ....
Désolé mais les plateformes doivent se réinventer sinon c'est une fin annoncée !