Total Workforce Management
Billet du futur #46 : Travailler avec tous les statuts, série Indés et conférences.
Bonjour à toutes et à tous,
La semaine dernière je me penchais sur le mode projet et la puissance du travail en asynchrone, cette semaine c’est au tour du Total Workforce Management (ou Total Talent Management). Lorsque l’entreprise décide de prioriser les objectifs et les résultats sur le temps de travail, il y a de fortes chances pour que son organisation évolue également en plaçant les talents au centre.
Ah, une nouvelle à vous annoncer sur un autre sujet ! Je produis une série sur les indépendants avec mon ami Alexis Minchella. On a lancé un appel à candidature pour mettre en avant 6 freelances. Rendez-vous en fin de billet pour plus d’informations ou tout de suite sur ce lien pour postuler.
Bonne lecture,
Sam
Total Workforce Management
Le Total Workforce Management signifie que l’entreprise est capable de travailler avec une main-d’œuvre protéiforme. Les effectifs sont alors composés à la fois des salariés à temps plein, de ceux à temps partiels, des intérimaires, des freelances, des collectifs, des prestataires externes… L’idée principale du TWM est que le talent prime sur le statut.
Pour un projet donné, cela signifie que l’entreprise est capable d’assembler une équipe en fonction des talents dont elle a besoin, et non pas des talents qui sont disponibles avec la contrainte d’un statut en particulier.
En tant que chef de projet, lorsque je dois monter une équipe, je vais réfléchir en fonction des compétences qui sont nécessaires. Dans un premier temps, je me tourne vers les personnes de mon service, si l’équipe n’est pas au complet à ce moment-là, je me tourne vers l’entreprise dans sa globalité, c’est ce que l’on appelle la mobilité interne.
On connaît souvent Google pour sa politique de gestion du temps de ses employés, on raconte que l’entreprise californienne les laisse travailler 20% du temps pour leurs propres projets. En réalité, tous les Googlers ne sont pas des entrepreneurs et ne développent pas tous un projet, en revanche certains ont envie de s’impliquer sur d’autres projets que ceux sur lesquels ils se concentrent la majeure partie du temps. Concrètement, un développeur qui travaille sur Google Maps peut demander d’aller passer un jour par semaine avec les équipes de Google Chrome ou de YouTube pour leur prêter main-forte.
Cette politique permet à Google d’allouer au mieux les talents de l’entreprise en les laissant se diriger vers les projets qui éveillent leur intérêt et sur lesquels ils sont en mesure d’apporter un point de vue plus large.
Au sein du Total Workforce Management c’est la même idée, il s’agit d’aller sonder d’autres personnes dans l’entreprise qui ne seraient peut-être pas occupées à 100% et qui auraient les compétences recherchées. Forcément, une telle politique nécessite d’avoir des structures souples qui autorisent une telle mobilité interne et qui permettent de connaître la disponibilité et les compétences des talents à l’échelle du groupe, et pas seulement de son service, un vrai défi pour les entreprises construites en silos.
Revenons à notre chef de projet, une fois qu’il a sondé son service et son entreprise pour constituer son équipe, s’il lui manque encore des profils, il va se tourner vers le pool de talent de l’entreprise. Ce sont les freelances qui gravitent autour de l’organisation soit parce qu’ils ont déjà travaillé avec elle, soit parce qu’ils ont entamé un rapprochement mais n’ont pas encore démarré de mission.
La création d’un tel pool de talent est un vrai enjeu dont la responsabilité est celle du Chief Freelance Officer.
“Le Chief Freelance Officer est responsable de l’animation de la communauté de freelances qui gravite autour de l’entreprise, ceux qui sont actuellement en mission et ceux qui l’ont été et qui souhaitent conserver des liens. Dans le cadre d’une petite entreprise un groupe Facebook, LinkedIn ou un Slack peut suffire, dans le cadre d’une très grande entreprise, le recours à un Freelance Management System ou un équivalent développé en interne peut être judicieux. Création de contenus, événements et échanges réguliers sont autant de façons de maintenir le lien avec ces talents.”
→ Lire les différentes stratégies de création de pool de talents dans la première partie de mon rapport L’exploration du travail de demain.
Si à ce moment-là l’équipe n’est toujours pas au complet, c’est le moment pour le chef de projet de se tourner vers l’extérieur pour trouver les talents dont il a besoin dans d’autres viviers : les plateformes, les cabinets de recrutement, les agents d’indépendants, les collectifs...
Sur ce sujet, il peut également se faire accompagner du Chief Freelance Officer dont le rôle est aussi de cartographier les différents viviers de talents existants et de guider les chefs de projets dans leurs recherches du bon profil grâce à sa bonne connaissance du marché.
La mise en place du Total Workforce Management nécessite en amont de rendre possible et fluide la contractualisation avec tous les statuts existants. Qu’ils le veuillent ou non, les RH doivent s’habituer à traiter avec une main-d’œuvre de plus en plus mixte : des employés dont le turnover s’accélère, des freelances, des travailleurs temporaires… Leur rôle est d’optimiser la gestion de ces talents pour les différents projets de l’entreprise ; fournir des ressources aux managers des différents départements pour qu’ils puissent facilement jongler avec une main-d’œuvre variée et volatile en fonction des projets en cours.
La série les Indés !
Je vous en parlais en introduction, entre deux documentaires, je lance une série sur les indépendants ! 🎥
Lorsque je reçois des messages de freelances qui viennent de se lancer et cherchent de bons conseils, je les envoie toujours vers Alexis Minchella. Entre son podcast, son livre et ses différents projets, il a fait de Tribu Indé le média de référence pour les indépendants.
C’est tout naturellement que nous nous sommes associés pour créer la première série vidéo pour les indépendants ! Et comme les meilleurs projets se montent avec des copains, nous sommes bien entourés :
✌️ Deux boites que j’adore nous soutiennent : SThree et Shine avec lesquelles nous préparons déjà quelques surprises !
✌️ Et pour réaliser le projet c’est bien sûr KÖM qui sera derrière la caméra !
La promesse est simple : montrer la réalité du quotidien d’indépendants en six épisodes.
Et nous avons besoin de vous ! Les candidatures sont ouvertes 🤗
Peu importe votre âge, votre métier ou votre niveau d’expérience, vous avez votre place dans cette série. 💛
Pour postuler et porter la voix des indépendants c’est par ici.
Les inscriptions se terminent dimanche 30 mai à minuit, si vous avez la moindre question n’hésitez pas à répondre à cet email. J’ai hâte de découvrir vos candidatures ! 👀
News 🔥
J’ai rejoint le Lab de Welcome To The Jungle dans lequel j’écris des articles sur le Future of Work à destination des étudiants, le premier publié plaide afin d’intégrer les learning expeditions dans le cursus scolaire pour aider à trouver sa voie.
La semaine passée je suis intervenu à Bercy (en direct depuis mon salon) pour discuter du Future of Work dans l’industrie avec Benoît Basier. La thématique tombait très bien puisqu’elle sera au programme de Work in Progress #2 que j’écris actuellement !
Je serai ce jeudi à la Manufacture à Paris pour animer une conférence de Hind Elidrissi organisée par la MAIF et ça s’annonce très sympa, pour vous inscrire c’est par ici.
J’ai demandé aux différents membres du comex de Randstad quelle était leur vision du Future of Work, et ils y ont répondu en vidéo.
En Espagne Work in Progress est disponible sur la plateforme Filmin et j’ai eu le plaisir d’échanger avec plusieurs entreprises qui l’ont visionné et se sont rassemblées pour en débriefer ensemble suite à sa diffusion par le festival Another Way à Madrid. Et ça a donné ce chouette article ! ¿Qué quieres ser de mayor? ça sonne bien en espagnol non ? 🇪🇸
Documentaire 🔥
Beaucoup de good news se profilent pour Work in Progress ! ❤️
A partir de mi-juin le documentaire sera disponible sur plusieurs autres plateformes, en France et partout dans le monde. Je suis plus heureux que jamais de voir que le sujet touche au-delà de la sphère travail et va trouver son audience auprès de plateformes “grand public”.
En parallèle je poursuis les projections privées et les tables rondes en entreprises, de supers moments d’échanges pour nourrir les réflexions en interne. Je n’avais pas anticipé que le documentaire serait un tel outil pour faire le bilan dans des grandes entreprises, tant mieux ! 😍 Le mois de juin est complet et les séances commencent à se remplir pour la rentrée !
Et avec toutes ces projections, je commence à bien le connaître ce Work in Progress #1, tellement bien que j’ai envie de lui donner une suite. Je suis en plein dans son écriture et c’est une partie assez sympa du travail de préparation qui consiste à lire et échanger avec un tas de personnes pour construire la réflexion la plus pertinente sur le sujet.
Je vous en reparlerai très vite, dans les grandes lignes, Work in Progress #2 va explorer le Future of Work au sein des entreprises et montrer que le salariat n’est pas mort, mieux encore, qu’il peut être attirant !
Si vous avez envie d’en discuter, répondez directement à cet email ou en MP sur les réseaux, et bien sûr je vais bientôt proposer à de chouettes entreprises de me rejoindre sur ce projet, si vous avez suivi le premier tome et que vous voulez faire partie de la prochaine aventure, c’est le moment d’en parler ! 👀
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Bonne journée ! 🌞